Les nouveaux statuts de Bank Al-Maghrib adoptés

Bank Al-Maghrib, à Casablanca.

Bank Al-Maghrib, à Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. La réforme des statuts de Bank Al-Maghrib vient d’être entérinée en séance plénière. Le texte renforce l’indépendance de cette instance en matière de politique monétaire.

Le 15/05/2019 à 23h59

La réforme stratégique des statuts de Bank Al Maghrib (BAM) est désormais adoptée. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que le texte vient d’être adopté en séance plénière à la Chambre des conseillers. Pour le journal, ce texte «consacre l’indépendance de BAM en matière de politique monétaire». A ce titre, la mission de l’institut d’émission a été élargie pour englober les aspects liés à la stabilité financière. Elle pourra proposer au gouvernement des mesures dans ce sens. Une commission de coordination et de contrôle des risques est d’ailleurs prévue. «D’autres mécanismes seront également déployés, offrant les moyens de réagir en cas de risques systémiques. Cela concerne, par exemple, des facilités d’urgence au profit des établissements bancaires en cas de crise temporaire ou systémique». La banque centrale doit ainsi veiller à la préservation de la stabilité des prix et à la définition et gestion de la politique monétaire, en conformité avec les orientations du gouvernement, tout veillant au bon fonctionnement du marché monétaire et du système bancaire.

L’Economiste rapporte, par ailleurs, l’adoption d’un second projet de loi tout aussi important. Celui sur l’Agence nationale des équipements publics, qui «remet de l’ordre dans les mécanismes de réalisation des équipements au profit de l’Etat, des entreprises et établissements publics, ainsi que des collectivités locales». Celle-ci, qui reprend les attributions de la Direction des équipements publics, est dotée de l’autorité morale et de l’indépendance financière, afin d’en faire un mécanisme efficace pour la réalisation des infrastructures au profit d’entités publiques. Elle jouera un rôle de maître d’ouvrage délégué et prendra en charge les aspects liés à la construction et l’entretien de ces équipements. «La nouvelle Agence aura également une mission de conseil auprès du gouvernement. Ses avis devront être pris en compte dans les domaines de la qualité et de la sécurité des ouvrages, ou encore en matière de gestion des projets, de méthodes d’évaluation des coûts des projets… Elle devra aussi être consultée lors de l’élaboration de projets de loi ou de décrets relatifs à son champ de compétence». L’Agence disposera des recettes générées par son activité, mais également du soutien financier de l’Etat et des collectivités territoriales. S’y ajoutent les dons et les legs.

Par Rachid Al Arbi
Le 15/05/2019 à 23h59