Les grands dossiers du futur patron des patrons

Le360

Revue de presseKiosque360. Soutien à la PME, fiscalité, dialogue social, délais de paiement, défense commerciale… Le prochain président de la CGEM aura à gérer d'énormes enjeux. Tour d’horizon.

Le 18/02/2018 à 21h49

Qui sera le nouveau patron des patrons? C’est la question que se pose La Vie Eco, dans son numéro actuellement en kiosque. Après deux mandats de trois ans chacun, Meriem Bensaleh Chaqroun quittera, le 12 mai, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Son successeur sera connu à l’issue de l’assemblée générale élective du 22 mai. En attendant, des noms circulent, des tandems se tissent et des alliances se font et se défont au gré des ambitions, des résultats des négociations sur les postes, des affinités, des domaines de compétence, des rapports de force...

Au-delà de la question des candidats à la présidence, le vrai défi est de dresser le profil idéal de ceux qui pourront assumer, dans la conjoncture actuelle, le sacerdoce de la représentation du monde des affaires. La fonction exige, en effet, des qualités relationnelles, un pouvoir de persuasion, une large expertise et une parfaite maîtrise des dossiers. Un grand industriel de l’agroalimentaire insiste, par ailleurs, sur le fait que le nouveau patron devra surtout être un fin négociateur face à l’Exécutif étant donné les grands dossiers en suspens, notamment le dialogue social, les contrats de formation, la fiscalité et les dépenses fiscales, les délais de paiement et le remboursement des crédits de l’Etat au privé...

Le nouveau patron des patrons devra veiller à remettre l’entreprise marocaine sur les rails. Aujourd’hui, les entreprises n’ont pas la capacité de créer des produits compétitifs à l’international. De plus, la plupart des secteurs productifs devront entamer ou poursuivre des process digitalisés. Il faudra également soutenir les PME, défendre la production locale et les industriels, en finir avec la sous-facturation et toutes les pratiques de concurrence déloyale et faire du lobbying pour consolider les mesures de défense commerciale: voilà à quoi devra s’atteler le prochain élu.

Par Fayçal Ismaili
Le 18/02/2018 à 21h49