Les bouleversements climatiques et sécuritaires menacent l’économie marocaine

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc serait menacé, pour les années à venir, par les aléas climatiques. Des aléas qui empêcheraient le Royaume d’avoir une visibilité quant à l’avenir. C’est ce qu’affirme un récent rapport du groupe US Bloomberg.

Le 17/09/2015 à 21h29

Dans son édition de ce vendredi 18 septembre, le quotidien Al Massae se fait l’écho d’un rapport réalisé par Bloomberg, groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l'information économique et financière.Selon ce rapport, le Maroc devrait souffrir, dans les années à venir, de son agriculture, encore largement dépendante de la pluviométrie. Ce gros aléa empêcherait le royaume d’avoir une réelle visibilité quant à l’avenir. Et, à l’ère des changements climatiques, ce problème ne pourra que s’aggraver, tant qu’un système généralisé d’irrigation n’aura pas été implanté. Il aura, de plus, des retombées sociales puisque le secteur demeure le plus gros pourvoyeur d’emploi au Maroc.

De même pour le secteur touristique. Selon Bloomberg, toujours cité par la publication arabophone, les menaces terroristes au Maroc, comme celles émanant des pays voisins, empêcheront sérieusement un vrai développement du secteur touristique, dont les recettes accuseront une baisse de 8% du PIB.

Le rapport fait également état de facteurs ayant joué en faveur de l’économie marocaine, notamment la chute des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, ce qui a permis au royaume de renforcer ses acquis par, notamment, un afflux grandissant des IDE et des équilibres macro-économiques plus confortables.D’après les analystes de Bloomberg, le recul des cours du pétrole a eu un impact "positif" sur les importations du Maroc en matière de carburants. Celles-ci ont en effet diminué de façon vertigineuse par rapport aux dernières années. En 2015, le Maroc a importé près de 18 millions de barils pour un coût de 10 millions DH contre 21 millions barils en 2014 pour une enveloppe budgétaire de 18 millions DH, soit une baisse de 8 millions DH.

Bloomberg recommande enfin de poursuivre les politiques de réformes budgétaires, fiscales et de change, et d’accélérer la cadence du développement industriel, notamment dans les nouveaux secteurs porteurs comme l’automobile et l’aéronautique.

Par Samir Chennaoui
Le 17/09/2015 à 21h29