Les banques subissent les affres de la baisse des taux sur les crédits

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Revue de presseKiosque360. La baisse des taux sur les crédits nuit aux établissements bancaires qui tentent de résister en actionnant d’autres leviers.

Le 22/03/2017 à 01h14

Nombre de banques de la place, qui ont déjà livré leurs résultats financiers annuels, remarquent que les réductions de taux d’intérêt sur les crédits bancaires, induites par les baisses successives du taux directeur depuis fin 2014, ont impacté leurs produits d’intérêt. Comme le rappelle Aujourd’hui Le Maroc, qui revient sur ce sujet dans sa publication du 22 mars, le taux débiteur moyen, tous types de financements confondus, est passé durant l’année 2016 de 5,49 à 5,17%.

Ainsi, pour les particuliers, le crédit à la consommation a baissé pour atteindre en moyenne 7,12% à 6,64%. Pour ce qui est du crédit immobilier, on note une chute de 5,76% à 5,15%. Même son de cloche du côté des entreprises où les crédits de trésorerie baissent de 5,48% à 5,24% et où les crédits à l’équipement régressent de 4,76% à 4,43%. Le quotidien souligne que cette situation a compliqué la donne aux établissements bancaires.

Aujourd’hui Le Maroc cite ainsi Attijariwafa bank qui a vu ses revenus d’intérêt baisser de plus de 520 millions de DH l’année dernière, passant de 10,8 à 10,3 milliards de DH. Du côté de la BCP, on note une chute de 374 millions de DH (-6%) comparativement à 2015. Du côté des banques à capitaux français, BMCI et Crédit du Maroc, on note une baisse respective de leurs produits d’intérêt de 7% et de 4%.

Seule CIH Bank a pu contenir la baisse de ses produits d’intérêt à 2%. De même, le quotidien souligne que les charges d’intérêt des banques ont globalement connu une baisse l’année dernière, et que les établissements bancaires se sont arrangés pour s’alléger en matière de rémunérations à verser aux détenteurs de comptes rémunérés.En général, la baisse des produits d’intérêt, combinée à une baisse des charges du même type, permet aux banques de retomber sur leurs pieds en préservant la croissance de leur marge d’intermédiation ou, au pire, d’en limiter la baisse, souligne encore Aujourd’hui Le Maroc. 

Par Ismail Benbaba
Le 22/03/2017 à 01h14