L'endettement inquiète la Cour des comptes

DR

Revue de presseKiosque360. La Cour des comptes émet une alerte sur l'endettement. En effet, la dette du Trésor a franchi le seuil de vulnérabilité.

Le 24/10/2018 à 22h53

L'endettement du Maroc inquiète la Cour des compte, révèle L'Economiste dans son édition du 25 octobre. Le journal assure que «l'institution relève une maîtrise insuffisante, ce qui pourrait remettre en cause l'objectif fixé par le gouvernement de ramener l'endettement du Trésor à 60% du PIB en 2021». D'autant plus qu’il faudra une croissance d’au moins 5% et un déficit budgétaire inférieur à 3%. Ce qui, aujourd'hui, est loin d'être le cas, la croissance n'ayant guère dépassé 3,5% en moyenne annuelle sur les cinq dernières années.

L'Economiste constate ainsi que le Trésor ne parvient pas à stabiliser sa dette. Principalement composée de bons du Trésor et des levées à l'international, la dette, qui a augmenté l'année dernière de 5,3% à 692 milliards de dirhams, a atteint 65,1% du PIB en 2017. Elle se situe juste au-dessus du seuil de soutenabilité.

Il est clair que, dans ces conditions, les marges de manœuvre se réduisent même si, au niveau du ministère des Finances, on tempère. On estime en effet «le niveau d’endettement d’autant plus acceptable qu’il est destiné exclusivement au financement de l’investissement». Comparant volontiers la situation du Maroc à celles de plusieurs pays développés ou émergents, les Finances clament que «le niveau d’endettement reste en deçà du seuil de 70% fixé par le FMI pour les pays émergents».

L'Economiste conseille, pour stabiliser le poids de la dette, d'améliorer le solde primaire (différence entre les recettes et les dépenses hors charges d’intérêts de la dette).Fort heureusement, la bonne nouvelle réside dans l'allégement continu de la charge profitant de conditions de financement favorables. Celle-ci se compose des remboursements en principal et intérêts et commissions, et décroît depuis le pic enregistré en 2013 pour s'établir à 127,8 milliards de dirhams en 2017. Cette évolution est attribuée à la baisse du niveau des charges d’amortissement en principal de la dette.

A la dette du Trésor, s'ajoute celle des établissements et entreprises publics. Son rythme de progression a même dépassé celui de la dette du Trésor.

Par Rachid Al Arbi
Le 24/10/2018 à 22h53