L’endettement des établissements publics se creuse

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Revue de presseKiosque360. L'endettement des entreprises et établissements publics explose. La dette de ces EEP devrait atteindre 278,7 milliards de dirhams l'année prochaine. Elle pourrait même aller jusqu’à 293,7 milliards de dirhams en 2021. Le ministère des Finances veut limiter l'hémorragie.

Le 23/10/2018 à 22h09

L’évolution de l’endettement des établissements et entreprises publics est difficile à infléchir, affirme L’Economiste dans sa livraison du 24 octobre. Selon le quotidien, la hausse actuelle devrait se poursuivre en 2019, voire jusqu’en 2021. Notons que le montant de la dette devrait s’établir à 278,7 milliards de dirhams l’année prochaine et pourrait même augmenter pour atteindre 293,7 milliards de dirhams d’ici deux ans.

Pour L’Economiste, cette situation constitue un vrai casse-tête pour le ministère des Finances, dont l’objectif est de réussir à stabiliser la dette. Notons qu’elle représente aujourd’hui près du quart du PIB. En 2017, la dette de financement de ces établissements et entreprises publics s’élevait à 265,96 milliards de dirhams. Elle a donc enregistré une progression de 6% en un an.

Force est de constater que les entités marchandes concentrent 232,9 milliards de dirhams de dette portée, notamment, par l’OCP, l’ONEE, ADM, l’ONCF, Masen et le groupe Tanger Med S.A. L’Economiste souligne que, pour l’ONCF, la dette a augmenté de 27% à 34,4 milliards de dirhams en 2017. Et d'ajouter que l'Office pourrait finir l’année avec quelques milliards en plus, faisant remarquer que l’ONCF souffre d’un déficit chronique de trésorerie qui se répercute sur ses fournisseurs. Pour le journal, l’ONCF doit trouver un moyen pour améliorer ses performances, rationaliser ses charges, valoriser ses actifs et céder ceux qui ne seraient pas nécessaires à l’exploitation. Pour ce faire, le transporteur ferroviaire devrait s’adosser à une nouvelle vision, estime le journal qui ajoute que l’Office a investi 6,2 milliards de dirhams, en 2017, dans la LGV et la modernisation du réseau, et 6,8 milliards de dirhams, en 2018, dans la poursuite de ses chantiers.

Pour l’ONEE, la situation est identique. L’Office traîne une dette de 58,2 milliards de dirhams à fin 2017. L’objectif du futur contrat-programme qu’il prépare vise, entre autres, la poursuite de la réalisation des chantiers et la stabilisation du stock de la dette, souligne le journal.

Du côté de Masen, l’endettement a progressé de 25% pour atteindre 19,4 milliards de dirhams à fin 2017. Pour le groupe TMSA, l’encours de la dette est en évolution de 18%, précise le quotidien. 

Par Ismail Benbaba
Le 23/10/2018 à 22h09