Le Trésor devrait limiter ses levées en 2019

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Revue de presseKiosque360. Les levées du Trésor ne devraient pas dépasser les 117 milliards de dirhams. Elles serviront au financement des besoins budgétaires à court et moyen terme.

Le 21/01/2019 à 23h10

Le marché des bonds du Trésor ne devrait pas être déséquilibré en 2019. L’Economiste, dans son édition du jour, affirme que «les levées du Trésor public ne seront pas extraordinairement importantes». Se basant sur l’analyse CDG Capital relative à la loi de Finances 2019, le journal précise qu’elles «ne devraient augmenter que de 7 milliards de dirhams, pour des besoins annuels annoncés à 117 milliards de dirhams». Concrètement, le niveau mensuel moyen des sorties serait compris entre 9,5 et 10 milliards de dirhams, «principalement sur le court et moyen terme».

Avec des tombées qui se limiteraient à 74 milliards de dirhams, le déficit public devrait se creuser à 43,2 milliards de dirhams en 2019. C’est, comme le fait ressortir le quotidien économique, une augmentation de 600 millions de dirhams par rapport à 2018. Sauf que, relève L’Economiste, «le déficit inscrit dans la loi de Finances est à 3,7% pour 2019 contre 3,8% en 2018».

Par ailleurs, le journal remarque que CDG Capital considère le budget 2019 mitigé et marqué par «un ralentissement supplémentaire de la croissance et un rétrécissement additionnel de la sphère monétaire». Un contraste, selon ces analystes cités dans les colonnes du quotidien, avec les orientations stratégiques de cette nouvelle loi «tournée vers un accroissement des recettes fiscales», à travers «l’annulation ou l'allégement de certaines exonérations (immobilier, banques et holding offshore)», notamment. D’ailleurs, il est prévu que les recettes progressent de 6% (environ 12 milliards de dirhams) en 2019.

Le journal note, toutefois, le contexte difficile marqué par «le ralentissement de la demande intérieure, le boycott, la baisse prévue de la demande étrangère et la hausse prévue des dépenses ordinaires, particulièrement celles relatives aux biens et services». Le tout au détriment des investissements dont l’enveloppe a reculé de 10% à 57,6 milliards de dirhams.

Par Rachid Al Arbi
Le 21/01/2019 à 23h10