Le secteur de la messagerie rêve de reprendre son envol

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Revue de presseKiosque360. Le marché de la messagerie d’urgence et du transport express de colis espère prendre un nouvel élan, plus que nécessaire à l’ère de l'Internet. Les détails.

Le 11/09/2017 à 22h04

C’était inévitable. Avec Internet, le marché de la messagerie d’urgence et du transport express de colis a vu sa filière se métamorphoser. Fini la monopolisation, depuis la loi 24-96 de 1997 relative à la Poste et aux télécommunications, du grand opérateur historique: Barid Al-Maghrib. Néanmoins, il reste présent à la fois sur la messagerie nationale et internationale, avec ses filiales Amana. Et, même si la cohabitation crée des frictions avec les concessionnaires, notamment sur le tarif du kilogramme vendu, il compte bien résister et reprendre des forces, comme le rapporte, dans son édition de ce 12 septembre, L’Economiste qui met en avant un autre point de friction: le manque de synergie entre le pôle courrier et le pôle colis et logistique de Barid Al-Maghrib et sa filiale, la Société marocaine de transport et de messagerie (SDTM), qui freine considérablement les performances de l’opérateur historique.

Pour rattraper son retard et arriver à s’imposer, notamment sur le marché national du colis et de la messagerie, Barid Al-Maghrib a établi un plan stratégique pour la période 2013-2017, comme le rappelle le quotidien. Un de ses objectifs: atteindre une taille critique nécessaire à l’amélioration de la rentabilité de l’activité et se positionner en tant que leader du secteur, en optimisant par exemple les opérations au niveau du colis national.

Pour rappel, le marché de la messagerie, qui connaît une croissance annuelle d’environ 15%, est réparti entre l’informel (40%), les opérateurs formels non-organisés (30%) et les trois grands opérateurs (30%), soit CTM Messagerie, la Voie express et la SDTM, ce dernier comptabilisant pas moins de 6 millions de colis acheminés annuellement.

Barid Al-Maghrib, qui rêve d’être leader, ne compte pas s’arrêter là: il espère gagner aussi des parts de marché sur le colis international. En 2014, hors SDTM, Barid Al-Maghrib a enregistré un CA de 181,06 millions de DH, provenant essentiellement de la messagerie nationale. Le CA de la rubrique internationale ne s’élève, la même année, qu’à 21,72 millions de DH.

Par Fayçal Ismaili
Le 11/09/2017 à 22h04