Le retour en force des privatisations

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Revue de presseKiosque360. Après la cession d’une part des actions en Bourse de l’Etat à l’opérateur historique des télécommunications, l’été dernier, l’Exécutif prépare une nouvelle vague de privatisations en 2020.

Le 20/10/2019 à 18h31

L’Etat renoue avec ses amours des années 90. Le projet de loi de Finances (PLF 2020) ouvre la porte à une deuxième année consécutive de privatisations, nous annonce le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans sa livraison du 21 octobre.

Après la cession d’une part des actions en Bourse de l’Etat à l’opérateur historique des télécommunications, l’été dernier, l’Exécutif prépare une nouvelle vague de privatisations en 2020. C’est ce qui ressort du projet de budget déposé au Parlement. Le gouvernement continue sur sa lancée, donc, dans un contexte marqué par une hausse des engagements et des dépenses plus importante que celle des recettes. C’est d’autant plus vrai que les dons du Golfe devraient arriver à leur terme.

Il faut dire que les pépites de l’Etat potentiellement privatisables se font de plus en plus rares, avec une décennie 90 qui a épuisé les gros lots. Cela dit, des sources affirment que les deux dernières entités introduites dans la liste des privatisables, il y a quelques mois, sont toujours sur la liste d’attente. Il s’agit notamment de La Mamounia de Marrakech et de la Centrale de Tahadart. Des cessions qui seront plus destinées à alléger le poids de la dette pour certains établissements publics. Les responsables comptent sur les recettes des privatisations et les remboursements des crédits TVA pour rendre la situation de certaines entités moins inquiétante.

En plus des privatisations, le projet de loi de Finances dévoilé consacre la part belle aux secteurs sociaux. Dans ce sens, les mesures accompagnant le PLF 2020 concernant principalement la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique et ce, à travers la création de nouveaux emplois pour une enveloppe de 72,4 milliards de dirhams (MMDH). Parmi ces mesures, figurent également la poursuite de la mise en œuvre du plan «Santé 2025» à travers la création de 4.000 emplois d’un coût global de 18,6 milliards de dirhams, tout en mettant l’accent sur l’exonération de la TVA sur les vaccins au niveau national et à l’importation, et l’allocation d’environ 18 milliards de dirhams pour la réduction des disparités spatiales et sociales.

Par Fayçal Ismaili
Le 20/10/2019 à 18h31