Le pèlerinage de plus en plus onéreux

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Revue de presseKiosque360. Accomplir les rites du pèlerinage de la Mecque sera de plus en plus difficile à réaliser. Et pour cause, les prix flambent. De 55.000 dirhams en 2019 à 63.800 dirhams en 2022. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations ECO.

Le 23/05/2022 à 22h41

Ceux qui veulent effectuer leur hajj cette année sont enfin fixés. Dans son édition du 24 mai, Les Inspirations ECO annonce que le prix du package pour le Hajj au titre de la saison 1443 de l'Hégire a été fixés à 63.800 dirhams, argent de poche non inclus.

Le quotidien constate une nette hausse (près de 30%) par rapport aux prix des années précédentes en particulier 2019, où il était à peine de 55.000 dirhams. «Si l'on prend en compte le fait que les prix pratiqués au niveau des agences voyages peuvent grimper jusqu’à 70.000 dirhams, faire le Hajj va finalement nécessiter une jolie petite somme», déplore le quotidien.

Le plus alarmant est que les vraies raisons ne sont pas encore connues. Certains professionnels, l'imputent à une amélioration de la qualité du service, à savoir le logement, la nourriture, entre autres prestations, mais aussi la révision de la TVA en Arabie Saoudite (de 5 à 15%) ou encore la flambée des prix du kérosène et la forte reprise du trafic aérien post-Covid-19 qui ont poussé les compagnies aériennes à augmenter les prix des billets d’avion. Le quotidien parle d'une hausse de 10 % sur un an.

Autre problématique, la forte réduction des quotas pour le pèlerinage à la Mecque. Les Inspirations ECO note que «seulement 45% du nombre de voyageurs habituels sont autorisés à se rendre à la Mecque cette année. Ce qui représente pour le Maroc, à peine 15.000 pèlerins contre plus de 32.000 en 2019».

En augmentant les prix du package pour le voyage, l’Arabie Saoudite chercherait à combler un énorme manque à gagner. «Seulement voilà, avec les tarifs communiqués cette année, il faut s’attendre à de nombreux désistements», prévoit le journal qui note déjà de nombreuses annulations de voyage même si elles ne sont pas forcément liées à la hausse des tarifs cette année. À signaler que le Hajj sera limité aux pèlerins vaccinés âgés de moins de 65 ans.

Selon le quotidien, l'autre menace qui pèse sur le Hajj cette année, c'est la courte période pour s'y préparer. «Pour les personnes remplissant les conditions requises, elles doivent régler en un seul versement les frais auprès de l'une des agences d’Al Barid-Bank du lundi 30 mai au vendredi 3 juin», explique le journal.

Par Rachid Al Arbi
Le 23/05/2022 à 22h41