Le Maroc sommé de réduire l'informel

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Revue de presseKiosque360. Pour se conformer aux normes GAFI, le Maroc doit réduire la part de l’informel dans l’économie nationale Sous-déclaration, absence de factures, contrebande en sont les fléaux.

Le 04/03/2021 à 21h59

Pour se mettre en conformité avec les normes GAFI, le Maroc est tenu d'accélérer la réduction de la part de l’informel dans l’économie nationale. L'Économiste dans son édition du jour, constate que de nombreuses transactions commerciales, engageant des gros montants, sont régulièrement conclues en espèces, sans aucune traçabilité.

"Certains opérateurs font du blanchiment d’argent en investissant massivement dans l’immobilier pour échapper au fisc", écrit-il en relevant que l'amnistie sur le cash n’a pas débouché sur un bilan retentissant. La marge de régularisation reste importante dans ses conditions importantes sachant que "de nombreuses transactions commerciales restent marquées par la prévalence de la sous-déclaration, de l’absence de factures probantes, de la contrebande, de la contrefaçon…".

Le quotidien soutient que des mesures pour intégrer les unités opérant dans l’informel ont été mises en place sans grand résultat. Il parle notamment de l’amnistie fiscale en faveur des entreprises qui s’identifient pour la première auprès des services des Impôts qui a été reconduit pour la 7e année à la demande des organisations professionnelles pour neutraliser la concurrence déloyale. Sauf que le fisc s’interroge sur le peu d’enthousiasme des opérateurs à adhérer au dispositif.

Le journal évoque aussi le rappel de l'Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) au sujet de la stratégie nationale d’inclusion financière censée faciliter l’accès aux services bancaires, particulièrement pour les travailleurs du secteur informel, notamment les jeunes, les auto-employeurs, les PME exportatrices en Afrique. Il parle également du statut d’auto-employeur qui permet d'intégrer les petits commerçants dans l’économie formelle en créant leur entreprise et en passant par le canal bancaire.

Il y a aussi la création du Conseil national de l’inclusion financière. Sans oublier que "les entreprises de transfert de fonds ont été transformées en établissements de paiement habilités à ouvrir des comptes de paiement". 

Par Rachid Al Arbi
Le 04/03/2021 à 21h59