Le Maroc en passe de déloger l’Afrique du Sud pour devenir le premier hub africain de l’industrie automobile

Le360

L’Afrique du Sud semble en passe de céder son statut de principal hub africain de l’industrie automobile au Maroc, pays où les investissements dans ce secteur stratégique ne cessent de se renforcer, écrit le Business Day, quotidien sud-africain des milieux d’affaires.

Le 29/05/2018 à 13h55

Les prévisions d’investissements dans le secteur marocain de l’industrie automobile laissent prévoir une hausse de la production, indique le journal, soulignant que le Maroc entend porter sa production à 1 million de véhicules dans les dix années à venir, au moment où l’Afrique du Sud entend atteindre 1,2 million de véhicules à l’horizon 2035.

Le Maroc a réussi à s’imposer comme une base d’exportation non seulement pour les pays d’Afrique du nord mais également pour l’Europe, indique la publication, soulignant que le Royaume ambitionne de devenir une base de production de véhicules pour tout le continent africain.

Des constructeurs de renommée internationale se sont déjà installés au Maroc, note le journal, citant Renault, Peugeot et Citroën.Faisant observer que d’autres constructeurs d’autres pays commencent à s’intéresser au marché marocain, le Business Day souligne que l’usine de Renault à Tanger entend augmenter sa production annuelle à 400.000 véhicules, soit le double de la capacité de la plus grande usine en Afrique du Sud.

Ce succès s’explique notamment par les mesures prises par le Maroc pour encourager les investissements dans le secteur, indique le quotidien, citant une exonération d’impôt sur les sociétés de cinq ans pour les entreprises automobiles installées dans le Royaume, et une exemption de 25 ans si la majeure partie de la production est exportée.

Les autres avantages comprennent des exonérations de TVA, des subventions d’achat de terrains et des remises allant jusqu’à 30 pc sur les coûts d’investissement, poursuit le Business Day.

Revenant sur la situation du secteur en Afrique du Sud, le journal cite l’érosion de la compétitivité parmi les handicaps majeurs qui freinent son développement.

Le gouvernement doit protéger la compétitivité de l’industrie automobile dans le but de préserver son statut dans le continent africain, indique le journal, rappelant que le gouvernement de Pretoria est en passe de mettre en place un nouveau plan de développement du secteur devant remplacer un programme qui s’étalait sur la période allant de 2013 à 2020.

Les discussions sur ce nouveau plan devant s’étendre jusqu'à l’an 2035 sont avancées, indique le journal, relevant que le ministre de l’Industrie Rob Davies devra soumettre au gouvernement un projet dans ce sens avant la fin de 2018.

Le 29/05/2018 à 13h55