Le gouvernement veut relancer la tant attendue réforme des retraites

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Revue de presseKiosque360. Ça s’accélère pour la réforme des retraites. Le gouvernement va procéder à l’ouverture des plis de l’appel d’offres pour le choix du prestataire qui devra proposer un système bipolaire, public et privé.

Le 09/08/2018 à 23h33

Après plusieurs mois d’attente, la réforme des retraites va être relancée. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que l’ouverture des plis de l’appel d’offres lancé en juillet par le ministère des Finances est prévue vendredi 31 août. Preuve que «le gouvernement El Othmani veut aller plus vite».

Il faudra, comme l’explique le journal, concevoir un système de retraite à deux pôles public et privé pour «intégrer la CMR et le RCAR dans un pôle et la CNSS ainsi que la CIMR dans un autre». Le but est «de converger vers un régime de base unique».

C’est d’ailleurs ce que la Cour des comptes, tout autant que le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), conseillent. La première institution préconise la création d’un pôle public pour une convergence vers un régime public viable et pérenne qui implique l’unification des règles de liquidation des pensions dans l’ensemble du secteur public, une tarification des prestations prenant en compte l’évolution démographique, sociale et économique que connait le pays.

La seconde conseille d’aller vers des régimes de retraite unifiés dans un délai de 5 à 7 ans. Il faudrait «un régime de pension public obligatoire de base, géré par répartition, réunissant les actifs des secteurs public et privé unifiés sous un plafond de cotisation déterminé» avec un nouveau rôle pour la CIMR. Celle-ci deviendrait un organisme complémentaire de la CNSS avec cotisation à partir du plafond de la CNSS.

L’Economiste explique que le taux de remplacement de la pension est plus favorable aux bas revenus dans le nouveau régime. «Il dépasse 70% pour les salaires inférieurs au SMIG et atteint 81% pour ceux qui touchent moins de 1.000 dirhams puisque la pension minimale est fixée à 1.000 dirhams». Cela signifie que «plus le niveau des salaires servis dans le privé est bas, plus le taux de remplacement est important». Il ne dépasse d’ailleurs pas les 46% pour les salaires compris entre 5.000 et 6.000 dirhams.

Par Rachid Al Arbi
Le 09/08/2018 à 23h33