Le déficit commercial baisse surtout grâce au pétrole

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Revue de presseKiosque360. La forte baisse du cours du baril de pétrole a eu des effets positifs sur la balance commerciale. Le déficit s’est réduit de 20,4 % à fin août. Toutefois, il demeure encore très élevé, ressortant à 104 milliards de dirhams.

Le 16/09/2015 à 00h48

La baisse des cours du baril de pétrole est une aubaine pour les pays nets importateurs de produits pétroliers comme le Maroc. L’impact de cette baisse sur la facture des importations marocaines et donc sur la réduction du déficit commercial est très significatif. Selon L’Economiste du mercredi 16 septembre, «l’effet pétrole a énormément joué puisque les importations des produits énergétiques ont reculé de 30 %».

Conséquence de cette baisse de la facture énergétique combinée à celle des importations du blé de 27,8 %, consécutive à une très bonne récolte céréalière qui a poussé le Gouvernement à appliquer des droits dissuasifs pour protéger la production nationale: les importations marocaines en valeur ont reculé de 6,7 % à 246,5 milliards de dirhams.

Parallèlement, les exportations, tirées surtout par la forte hausse des ventes de phosphates et dérivés (+18,4 % à 30,1 milliards de dirhams), ont progressé de 6,6 % à 145,2 milliards de dirhams.

Du coup, le déficit commercial s’est réduit de 20,4 % pour s’établir à 104 milliards de dirhams. Cette situation s’est traduite par une amélioration du taux de couverture des importations par les exportations, qui est ressorti à 57,8 %.Toutefois, comme le fait remarquer le quotidien, «la bonne tenue des indicateurs relève surtout du conjoncturel (effet pétrole et bonne pluviométrie) et non de la transformation de l’offre exportable puisque les résultats des plans sectoriels se font toujours attendre». Prenant l’exemple de l’automobile qui a généré un volume d’affaires de 30,5 milliards de dirhams, le quotidien explique ainsi que cette performance est à nuancer et qu’«il faudra attendre quelque temps avant que l’impact de l’écosystème automobile n’améliore le taux d’intégration».

Par Moussa Diop
Le 16/09/2015 à 00h48