Le CMC table sur une croissance de 0,8%

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Revue de presseKiosque360. Le Centre marocain de conjoncture donne des prévisions pessimistes de la croissance pour 2020. D'après lui, la baisse d’un quart de point du taux directeur n'aura aucun effet.

Le 23/03/2020 à 18h24

La situation est grave. A tel point que le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) dévoile des prévisions de croissance nulle ou quasi-nulle (à peine 0,8%), rapporte L’Economiste dans son édition en ligne. Le journal, qui se base sur le dernier rapport du CMC, signale un retrait de l'ensemble des secteurs sous l'effet de la pandémie. La sécheresse n’arrange pas les choses non plus, puisque «le secteur agricole devrait afficher une contraction de sa valeur ajoutée en volume d’environ 3%».

Les autres secteurs ne seront apparemment pas épargnés. «Dans le tourisme, la valeur ajoutée de l’hébergement et la restauration devrait fléchir d’environ 25%, puisque la reprise sera lente et difficile». Les services de transport (aérien, ferroviaire et routier) devraient mieux s’en sortir, avec une stagnation de leur valeur ajoutée globale. «L’industrie extractive subirait l’impact du rétrécissement des marchés extérieurs sous l'effet dépressif de l’économie mondiale», ajoute le journal. Ainsi, la contribution des activités des industries manufacturières ne devrait pas même atteindre 2%. A cela, il faut ajouter les activités qui ont du mal à trouver des marchés ou sont bloquées par manque d’approvisionnement en matières premières et produits intermédiaires.

La fin de la crise sanitaire est attendue pour le milieu de l’année. Une reprise devrait se faire progressivement, sans à-coups, pour le CMC. Les économistes pensent que la baisse du taux directeur de Bank Al-Maghrib ne produira aucun effet immédiat sur l’économie réelle. Ils estiment, cependant, que «la politique budgétaire accommodante initiée par la création du fonds spécial de gestion de la pandémie du coronavirus et la solidarité agissante pourraient faire éviter la faillite à plusieurs entreprises et sauver des emplois».

Par Rachid Al Arbi
Le 23/03/2020 à 18h24