Le cartel pétrolier trouve un nouvel arrangement

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Revue de presseKiosque360. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sont parvenus, à Alger, à un accord pour limiter leur production. Causes et conséquences.

Le 29/09/2016 à 00h34

Comme d’habitude, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont fini par trouver un arrangement pour limiter leur production, de manière à arrêter l’hémorragie du cours du baril sur les marchés mondiaux. Et, comme d’habitude, ils ont tendance à le présenter comme «un accord historique». C’est ce qu’il faut comprendre à la lecture du monde.fr qui relate les résolutions de l’accord d’Alger intervenu au soir du 28 septembre.

Concrètement, la production des membres de l’OPEP a été plafonnée à 33 millions de barils par jour, alors qu’elle est estimée à 33,2 millions de barils par jour. Le niveau de réduction par pays sera défini d’ici le sommet du cartel à Vienne, le 30 novembre, afin de soutenir les prix de l’or noir, en chute libre depuis deux ans.

Il faut dire que la partie n’était pas gagnée d’avance. La veille encore, l’Arabie saouadite et l’Iran, les deux grands rivaux régionaux au Moyen-Orient, affichaient encore des divisions. Et la Russie, deuxième exportateur mondial derrière l’Arabie saoudite, avait précisé qu’elle n’annoncerait sa position qu’après la rencontre des quatorze membres de l’OPEP.

La nouvelle a immédiatement fait grimper les cours du brut, qui ont clôturé en nette hausse à New York et à Londres. Pourtant, les analystes estiment qu’un tel accord ne change rien aux fondamentaux du marché, plombé depuis mi-2014 par une offre excédentaire, fruit du boom des hydrocarbures de schiste américains et de la stratégie de l’OPEP d’ouvrir à fond les robinets pour maintenir ses parts de marché.

Par Fayçal Ismaili
Le 29/09/2016 à 00h34