La stratégie de Safir pour développer Casablanca

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Revue de presseKiosque360. Khalid Safir, le Wali du Grand Casablanca, souhaite s'appuyer sur des sociétés de développement local pour redonner à la métropole son éclat. Un plan séduisant, mais qui risque de bloquer au niveau du Conseil de la ville qui voit dans ce système un affaiblissement de ses prérogatives.

Le 06/04/2015 à 05h04

Lors d’une conférence organisée à HEM, le Wali du Grand Casablanca, Khalid Safir, a exposé son plan de développement pour la métropole. Et cette stratégie, dont l'application s’étale de 2015 à 2020 et qui a pour objectif d’instaurer une meilleure gestion de la ville, a semble-t-il séduit l'assistance, comme le rapporte le quotidien Les Eco dans son édition du 6 avril.

Durant son exposé, le Wali a expliqué que son programme repose sur la mise en place de sept sociétés de développement local (SDL), chacune dédiée à un secteur d’activité : Casa-Transport, Casa-Aménagement, Casa-Prestations, Casa-Events, Casa-Animation, Idmaj Sakan (résorption des bidonvilles) et Casa-Patrimoine. D'ailleurs, Casa-Transport et Idmaj Sakan sont déjà en activité, alors que les cinq autres sont en phase de lancement et leurs plans d'action doivent être adoptés ce mois-ci par les membres du Conseil de la ville. Seulement, le quotidien estime que les élus de Casablanca risquent de ne pas adhérer à ce nouveau système dans lequel ils voient un affaiblissement de leurs prérogatives.

Pourtant le Wali a cité en exemple la métropole turque, Istanbul, qui a réussi une transition qualitative grâce à ce système des SDL. Le recours à ce modèle peut, selon Safir, pallier le manque de coordination entre les services de l'Etat. Actuellement, la ville a un budget de 3 milliards de dirhams, dont 200 millions seulement sont destinés à l’investissement. Un montant insuffisant pour refaire une beauté à la capitale économique du royaume. Le polytechnicien compte donc privilégier les partenariats publics - privés (PPP), s’endetter sur le marché international et élargir l’assiette fiscale. A noter aussi que Casablanca réalise un taux de croissance de 4% et s’acheminerait vers un taux de chômage de 23%. Chose qui fait peur aux autorités locales.

Par Karim Belmoudden
Le 06/04/2015 à 05h04