La revalorisation du smig fait trembler les PME

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Revue de presseKiosque360. La deuxième augmentation du smig qui interviendra le 1er juillet inquiète les entreprises, particulièrement les PME. Elle pénalise surtout les entreprises à forte intensité de main-d’œuvre.

Le 21/05/2020 à 21h17

La revalorisation du smig et du smag (salaire minimum dans l’agriculture) a été actée en deux phases à raison de 5% à chaque fois: la première tranche en juillet 2019 et la seconde le 1er juillet prochain. Or, avec la crise du Covid-19, il sera difficile pour les PME de l’appliquer.

Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le smig dans l’industrie, le commerce et les professions libérales passera à 14,81 DH l’heure dès le 1er juillet. Ce qui équivaut à environ 2.828 DH bruts (2.637 DH nets) par mois en tenant compte d’une durée de travail de 191 heures par mois. Selon le journal, dans le secteur agricole et forestier, le salaire minimum journalier sera porté à 76,70 DH.

Dans ce sillage, le quotidien indique que «les travailleurs domestiques vont également bénéficier de cette revalorisation du salaire minimum».L’Economiste rappelle que cette hausse du smig et du smag ne peut être reportée à la faveur de l’article 6 de la loi sur l’état d’urgence traitant du report des délais législatifs et réglementaires car il s’agit d’une date d’entrée en vigueur et non pas d’un délai. 

Le journal constate toutefois que cette deuxième tranche d’augmentation coïncide avec une conjoncture marquée par une chute d’activité et de revenu pour les entreprises. Au total, 130.000 entreprises ont recouru à l’indemnité Covid-19 pour payer les salaires. L’Economiste pense que l’impact de la revalorisation du salaire minimum sera plus ressenti par les activités qui emploient un grand nombre d’effectifs payés au smig et dont le poste des charges de personnel est souvent élevé.

Le journal est convaincu que «la hausse aura un coût élevé pour les entreprises, particulièrement les PME». Et d’ajouter, «l’entrée en vigueur de la revalorisation pourrait compliquer les comptes des entreprises au sortir d’une crise sanitaire et économique aux conséquences incommensurables».

Par Rachid Al Arbi
Le 21/05/2020 à 21h17