La refonte de la fiscalité n'est pas pour demain !

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Revue de presseLes Assises de la fiscalité s'ouvrent aujourd'hui à Skhirat. Gouvernement et acteurs privés débattront, encore une fois, d'une vieille réforme qui tarde à voir le jour.

Le 28/04/2013 à 23h35, mis à jour le 28/04/2013 à 23h48

L’heure est à la fiscalité sur la presse francophone de ce lundi 29 avril. Il faut dire que les Assises de la fiscalité qui démarrent aujourd'hui à Skhirate retiennent l’attention des acteurs économiques. Les enjeux sont de taille. Pour Le Soir échos, c’est "le vrai test du gouvernement". Et d’ajouter que "l'Exécutif est sensé élaborer une feuille de route pour une nouvelle politique fiscale". Agriculture, niches fiscales, IS du secteur financier, autant de sujets qui seront au menu de ce rendez-vous. Un forum qui doit "s’attaquer aux tabous", titre à sa Une L’Economiste. "En attendant la réforme", Les Eco décrypte les enjeux de cette refonte très attendue par la communauté des affaires.

Ce n'est pas le bon timing !

Une réforme "urgente pour le patronat" qui "permettrait une véritable distribution des richesses comme le réclame la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)", s’accordent à dire les deux quotidiens économiques. Pour l’Opinion, "la fiscalité pourrait être un véritable levier de croissance économique". Le quotidien du parti de l’Istiqlal met en avant la recommandation du Conseil économique et social, selon laquelle "cette réforme fiscale ne doit pas être traitée comme une simple réforme technique. La priorité revient à la cohésion sociale et le développement économique". Toujours sur les colonnes de l’Opinion, Adil Douiri, ancien ministre istiqlalien, revient sur les recommandations présentées, il y a quelques jours, par l’alliance des économistes de son parti. La formation qui siège au gouvernement de Benkirane est peu "favorable à une augmentation des taux de n'importe quel impôt". Selon Douiri, "ce n'est pas le timing favorable". A en juger à l’édito de Aujourd’hui le Maroc, le débat de des Assises ne sera pas uniquement économique : "Il faut dire que les impôts peuvent avoir un caractère éminemment politique car quand on parle de démocratie, on parle d’équité y compris devant les impôts". Il s'agit donc de trouver la bonne équation dans une conjoncture délicate, et c'est là tout l’enjeu de ces Assises de la fiscalité.

Par Housni Athar
Le 28/04/2013 à 23h35, mis à jour le 28/04/2013 à 23h48