La facture énergétique toujours aussi élevée

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Revue de presseKiosque360. Les importations des produits énergétiques poursuivent leur trend haussier. Elles grimpent de 33,4% en juillet, en raison de la hausse de 6% des cours à l’international.

Le 28/08/2017 à 23h30

La facture énergétique continue de flamber. Dans son édition du jour, L’Economiste annonce que les importations des produits énergétiques se sont envolées de plus de 33% en juillet, pour dépasser le barre des 39 milliards de DH. Et c’est l’augmentation des achats d’hydrocarbure qui est à l’origine de cette évolution, particulièrement le gas-oil et le fuel-oil dont les prix ont augmenté de 43,7%. Le gaz pétrole, de son côté, a augmenté de 22,3%.

Cette situation, ajoute le journal, ne surprend pas le gouvernement, qui semblait s’y attendre. En effet, le ministère des Finances, indique L’Economiste, tablait sur une remontée des cours des matières premières, compte tenu de la baisse du dollar par rapport à l’euro, de l’accélération de la croissance économique globale et de la pression sur l’offre.

A l’inverse, les prix du phosphate brut ont baissé (5,4%), passant à 88 dollars la tonne en un mois seulement, pour un glissement annuel de 23,5%. Même les prix des engrais phosphatés se sont inscrits à la baisse (2%), à 343 dollars la tonne en juillet, même s’ils gagnent 9% depuis décembre 2016. Il faut dire que la progression de la production mondiale, avec les projets d’investissements menés par le Maroc et la Chine, y est pour beaucoup.

Le Maroc, qui dépend fortement de l’énergie primaire, dispose d’un important potentiel en énergies éoliennes avec 25.000 MW en on shore, 25.000 MW en off shore et 20.000 MW d’énergie solaire. Dans ce sillage, le royaume voit ses indicateurs semestriels d’électricité s’améliorer à la fois en matière de production et de consommation. Ainsi, la production s’apprécie de 5% suite à la hausse de 6,8% de la production de l’ONEE et de 16,2% de celle de l’électricité inscrite dans les projets développés dans le cadre de la loi relative aux énergies renouvelables. La production conventionnelle a, quant à elle, légèrement décroché.

Côté volume, les importations ont progressé de 13,5%, profitant de la hausse annuelle de 3,7% de la consommation d’électricité. L’électricité industrielle s’améliore de 5,8%, alors que la consommation résidentielle progresse de 1,9%, portée par les ventes d’énergie très haute, haute et moyenne tension. Même la consommation d’énergie de basse tension s’accroît de 1,8%. 

Par Rachid Al Arbi
Le 28/08/2017 à 23h30