La CDG va revoir son portefeuille touristique et foncier

Siège de la CDG à Rabat.

Siège de la CDG à Rabat. . DR

La Caisse de dépôt et de gestion s’apprête à revoir ses participations dans le secteur touristique. La gestion de son portefeuille dans ce secteur et dans celui du foncier devraient être révisés. Un nouveau dispositif de pilotage serait également à l'ordre du jour.

Le 11/07/2016 à 09h01

Est-ce une réaction aux dernières remarques de la Cour des comptes? La Caisse de dépôt et de gestion va opérer d’importants réajustements dans sa politique de gestion de son portefeuille touristique et foncier.

La CDG cherche en effet actuellement un cabinet de conseil spécialisé pour l’accompagner dans l’amélioration de la gestion de ce portefeuille et l’optimisation du dispositif de pilotage qui lui est associé.

Il faudrait encore attendre quelques mois pour savoir si cette initiative va déboucher sur une refonte de la politique de prise de participations dans des entreprises touristiques ou si la CDG va se délester de certains actifs dans ce secteur.

Cependant, force est de constater que ce projet intervient quelques semaines à peine après que la Cour des comptes a pointé du doigt certains dépassements dans la manière avec laquelle la CDG gérait ses différentes interventions, notamment sa politique de filialisation.

En effet, selon la Cour des comptes, ce processus de filialisation chez la CDG a conduit à une diversification qui s’opère en dépassement du cadre juridique la régissant. Cette orientation comporte de nombreux risques et a poussé la CDG à intervenir dans des domaines d’activités fortement concurrentiels et à s’engager dans des secteurs dont la rentabilité reste incertaine.

De même, le rapport de la Cour présidée par Driss Jettou précise que plusieurs filiales rencontrent des difficultés pour rentabiliser leurs investissements et créer de la valeur pour le groupe.

Au final, sur la seule période de 2008 à 2015, la CDG a procédé à la création de 60 filiales et prises de participations, dont certaines opérant dans le secteur touristique.

Par Younès Tantaoui
Le 11/07/2016 à 09h01