La Bourse paralysée par le pont de l'Aïd

L’administration a son rythme et l’impose aux autres. Les professionnels de la finance et du marché boursier ont dû l’apprendre à leurs dépens vendredi dernier. C'est le récit que nous relate le quotidien Aujourd'hui le Maroc, dans sa livraison du 10 juin.

Tout commence il y a quelques jours, lorsque le ministère de la Réforme de l’administration et de la fonction publique a annoncé la décision d’accorder un congé exceptionnel dans les administrations publiques, les collectivités territoriales et les établissements publics le vendredi 7 juin 2019, au cas où l’Aïd Al Fitr serait célébré le mercredi 5 juin.

Sauf que cette décision n'a pas été sans conséquences dans les milieux bancaires et financiers. Ainsi, la Bourse de Casablanca a informé «ses clients et partenaires qu’elle serait ouverte le vendredi 7 juin 2019 si le mardi 4 juin 2019 coïncidait avec le dernier jour du mois sacré de Ramadan». Pourtant, la Bourse a a indiqué qu’en raison «de l’indisponibilité du système de règlement des opérations qui est assuré par un établissement public et pour qui la journée est fériée, le marché serait fermé à la négociation le vendredi 7 juin 2019. En effet, le dénouement des opérations ne pourra pas être réalisé conformément aux règles de gestion des risques et de garanties en vigueur».

La Bourse et les banques étaient donc ouvertes vendredi dernier mais en vain, puisque l’administration manquait à l’appel. Difficile d’avancer pour le moment un coût financier mais une chose est sûre: des opérations n'ont pu pas avoir lieu alors que la reprise est attendue ce lundi. De son côté, Maroclear a diffusé, samedi dernier, un communiqué pour donner des clarifications sur la situation. Alors que certaines informations tenaient cet organisme pour responsable, Maroclear a préféré botter en touche. «L’indisponibilité du système de règlement/livraison titres est due à la fermeture des services du SRBM (Bank Al-Maghrib), conséquence de la décision du gouvernement de rendre le 7 juin 2019 jour chômé au niveau des administrations et des établissements publics».