La Banque d'Angleterre défend un Brexit négocié

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Revue de presseKiosque360. Mark Carney, gouverneur de la Banque d'Angleterre, apporte son soutien au projet d'accord décroché la semaine dernière par la Première ministre Theresa May avec l'UE.

Le 20/11/2018 à 19h09

Le projet d'accord sur le Brexit obtenu par le Royaume-Uni est de nature à soutenir l'économie du Royaume-Uni, estime le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney, cité sur le site du Figaro, ce mardi 20 novembre.

"Nous nous attendrions à ce qu'il soutienne les résultats économiques", a déclaré Mark Carney lors d'une audition devant la commission du Trésor du Parlement britannique. Le banquier central apporte ainsi son soutien implicite au projet d'accord décroché la semaine dernière par la Première ministre Theresa May avec l'UE. Le banquier central a en particulier salué la bonne nouvelle que constituent "les dispositions sur la transition dans l'accord de retrait" et dit "prendre note de la possibilité d'extension" de cette période de statu quo après le Brexit, prévu fin mars 2019, afin de préparer la future relation.

Mark Carney a par ailleurs déclaré s'attendre à une livre britannique encore volatile à court terme, alors qu'il était interrogé sur les forts mouvements de la devise, avec notamment une chute jeudi dernier en raison de l'incertitude politique nourrie par les divisions du camp conservateur sur le Brexit. "Il va y avoir des événements qui vont faire monter la livre et d'autres qui vont la faire baisser" et "cela devrait continuer encore un peu", a-t-il dit.

La Banque d'Angleterre (BoE) doit dévoiler en détail, mercredi 28 novembre, l'impact économique et financier du projet de Theresa May, ainsi que celui d'un Brexit sans accord, un scénario "peu probable" mais qui constituerait, s'il advenait, "un choc" nuisible à l'économie.

Le même jour, la banque centrale dévoilera le résultat des tests de résistance destinés à mesurer la capacité des banques britanniques à faire face à d'éventuels soubresauts. La BoE a avancé la publication de ses deux documents, prévus au départ le 5 décembre, en particulier pour laisser le temps aux parlementaires de les examiner avant un vote crucial sur le Brexit, dont la date n'a pas encore été précisée. Depuis qu'elle a relevé ses taux en août pour limiter l'inflation, la Banque d'Angleterre s'est montrée prudente et n'a pas touché à sa politique monétaire, pointant les incertitudes du Brexit.

Par Fayçal Ismaili
Le 20/11/2018 à 19h09