La baisse des réserves de change affecte la liquidité bancaire

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca. 

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca.  . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Avec des réserves de change qui ont fondu comme neige au soleil, le déficit de la liquidité bancaire s’est aggravé, provoquant une hausse des taux monétaires. La gardienne du temple ne cesse d’injecter de la liquidité pour contenir cette pression sur les taux.

Le 26/07/2017 à 08h34

Le creusement du déficit de liquidité bancaire a suscité des tendances haussières sur les taux monétaires. C’est ce qu’on peut lire dans la livraison du 26 juillet du quotidien Les Eco qui synthétise, dans un article, une récente note réalisée par les analystes d’Attijari intermédiation. On y apprend qu’à l’origine de cette pression haussière, la détérioration du déficit de liquidité découle principalement de la baisse importante des réserves de change. Celles-ci ont reculé de 15,5% pour s’établir à 206 milliards de dirhams au deuxième trimestre 2017, contre 244 milliards de dirhams à la même période de 2016.

Cette contre-performance trouve son origine dans les mouvements significatifs de sorties de devises avec notamment, d’une part, des achats massifs de devises étrangères pour des opérations de couverture de change, compte tenu des anticipations de la flexibilisation progressive du dirham et, d’autre part, le financement des acquisitions à l’étranger (Barclays en Egypte) et le remboursement d’un emprunt à l’international d’un montant de 500 millions d’euros. A cela s’ajoute le rehaussement des importations suite, notamment, à la hausse des prix des combustibles.

Parallèlement, il a été constaté un manque de dynamisme des flux entrants. Selon les analystes, le rythme d’évolution des recettes MRE et recettes Voyage reste atone, en dépit de la hausse des investissements directs étrangers (IDE). Par ailleurs, les encaissements des dons de la Caisse centrale de garantie (CCG) affichent un retard significatif et les tirages à l’extérieur connaissent un net repli dans un contexte général d’absence de nouvelles sorties à l’international.

Face à ces pressions, Bank Al-Maghrib a redoublé d’efforts pour contenir la hausse des taux monétaires. Ainsi, la Banque centrale a-t-elle augmenté le niveau des injections de fonds qu’elle effectue. La moyenne des avances à 7 jours est passée de 2,6 milliards de dirhams au premier semestre 2016, à 20,7 milliards de dirhams au premier semestre de 2017, soit une multiplication par huit.

Par Fayçal Ismaili
Le 26/07/2017 à 08h34