Investissement privé: les opérateurs économiques en manque de visibilité

DR

Revue de presseKiosque360. Le manque de visibilité des opérateurs économiques freine l’investissement privé. Les efforts du gouvernement et les incitations fiscales ne les aident pas à prendre des décisions.

Le 16/08/2018 à 23h16

L’investissement privé n’arrive pas à retrouver un rythme de progression convenable. D’ailleurs, l’encours des crédits à l’équipement ne s’est amélioré que de 15 milliards de dirhams entre 2010 et 2015. C’est L’Economiste qui l’affirme dans son édition du jour.

Le journal soutient que le sursaut des prêts à l’équipement, qui ont augmenté de 32 milliards de dirhams depuis deux ans, est un leurre. Et pour cause, ces investissements sont le fait de grosses entreprises comme l’OCP ou l’ONCF. Les TPME, comme le relève le quotidien, ne semblent pas ou peu en profiter en dépit des efforts du gouvernement pour redonner confiance aux chefs d’entreprises.

Les alertes se multiplient. Bank Al-Maghrib et la Cour des Comptes, comme le remarque L’Economiste, ont insisté sur le fait que l’investissement reste faible en dépit des incitations mises en place pour le relancer. Or le manque de visibilité refroidit les ardeurs des opérateurs économiques. Parmi ces incitations, le journal cite l’aménagement de la grille de l’IS qui avait pour objectif de donner un peu de marge aux entreprises.

Le journal constate aussi que la baisse du poids de l’investissement public s’est accompagnée d’un ralentissement de l’activité économique, puisque la croissance des activités non agricoles s’est abaissée à moins de 3% entre 2009 et 2017 alors qu’elle culminait à 4,8% entre 2000 et 2008. Cela a ainsi impacté l’emploi. Le taux de chômage s’élève à 10% et culmine à 43% pour les 15-24 ans en milieu urbain.

Dans ce contexte difficile, il faut ajouter l’allongement des délais de paiement. Le journal assure que les grandes entreprises ne paient en moyenne qu’à 113 jours et les PME à 96 jours. Sauf que ces délais dépassent dans certains secteurs des niveaux colossaux. Le retard dans l’adoption des réformes est également à l’origine du ralentissement.

Par Rachid Al Arbi
Le 16/08/2018 à 23h16