Industrie: la R&D sine qua non pour passer à l’étape supérieure

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Revue de presseKiosque360. Le taux d’intégration locale dans l’automobile et dans l’aéronautique est à un niveau jugé satisfaisant, même si la quasi-totalité de la matière première est importée. Les professionnels veulent passer à une étape supérieure et misent énormément sur la R&D.

Le 07/11/2019 à 22h21

Dans sa livraison en kiosque ce vendredi, La Vie Eco s’intéresse aux écosystèmes industriels, et plus précisément au taux d’intégration dans l’automobile et dans l’aéronautique. Le journal estime ainsi que la question de la matière première, importée presque totalement pour fabriquer les composants dans les deux industries, relativise l’importance du taux d’intégration, en dépit de sa progression, et ajoute que cela ne semble pas inquiéter les professionnels.

Soulignons que dans l’industrie automobile, ce taux a dépassé déjà les 50%, et avec le groupe PSA qui est venu s’ajouté à son concurrent Renault, les autorités tablent d’ores et déjà sur 80% d’intégration à moyen terme. Pour sa part, l’aéronautique vise un taux d’intégration, à l’horizon 2020, de 35 à 42%. «Il y a une évolution de l’intégration locale. C’est cela le plus important. Elle est accompagnée par une mobilisation de plusieurs fédérations, comme celles de la métallurgie et de la plasturgie, qui sont prêtes à devenir fournisseurs du secteur automobile», témoigne Mohamed Lacham, président de l’AMICA (Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile).

Toutefois, note La Vie Eco, l’association continue de combler les insuffisances en matière de composantes importées dans la chaîne de valeurs. Un projet est d’ailleurs en cours et vise la mise en place d’une cartographie pour identifier les produits et les fournisseurs à développer localement afin de les intégrer dans cette chaîne de valeurs, nous apprend le journal, ajoutant que l’AMICA s’oriente aussi vers la transformation de la matière première.

Dans l’aéronautique, des efforts sont également déployés pour accroître le taux d’intégration, qui était de 17,5% en 2014 et qui, aujourd’hui, est à 39%. «A l’époque, certaines pièces fabriquées au Maroc étaient même envoyées à l’étranger pour subir un traitement de surface avant d'être livrées. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cette opération se fait dorénavant au Maroc», précise Karim Cheikh, président du GIMAS (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales). Selon La Vie Eco, l’enjeu pour le secteur est de poursuivre son développement, en s’orientant surtout vers la fabrication des moteurs. Et pour ce faire, la R&D est la condition, conclut le journal.

Par Ismail Benbaba
Le 07/11/2019 à 22h21