Impôt: la TVA demeure la première source de financement de l’Etat

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Revue de presseKiosque360. La TVA représente l’essentiel des recettes des impôts indirects, soit 70%. Son importance dans l’assiette fiscale a amené le Maroc à entreprendre une réforme progressive depuis une décennie. Mais cette réforme tarde à montrer ses bienfaits.

Le 03/05/2018 à 23h29

Les recettes fiscales de l’Etat ont baissé de 1,5% sur le premier trimestre 2018, indique La Vie Eco dans sa livraison de ce vendredi 4 mai, ajoutant que ce repli est notamment dû à la baisse de l’impôt sur les sociétés (-16,9%) et accessoirement de la taxe professionnelle et des majorations de retard.

Ainsi, les impôts directs ont enregistré un recul de -10,2%, entrainant vers le bas l’ensemble des recettes fiscales. Mais toutefois, en ajoutant les 30% de la TVA des collectivités locales (soit un montant de 7 milliards de dirhams) dans le produit des impôts indirects, on remarque que les recettes fiscales au premier trimestre ne baissent pas, mais se situent au même niveau que celles de la période correspondante de 2017. Une stagnation qui, selon l’hebdomadaire, résulte quasi exclusivement du bon comportement des impôts indirects qui ont bondi de presque 6%, alors que les impôts directs ont reculé de 10,2%.

Par ailleurs, on note aussi que les taxes intérieures de consommation ont augmenté de 2,2%. Toutefois, c’est la TVA qui représente l’essentiel des recettes des impôts indirects, soit 70%. L’importance de cet impôt a amené le Maroc à entreprendre une réforme progressive de la TVA. Cependant, cette réforme, jusqu’à ce jour, n’a pas beaucoup progressé, déplore La Vie Eco.

Soulignons que la TVA demeure la première source de financement de l’Etat et des collectivités locales et que sa part dans les recettes fiscales globales est en moyenne de 36% sur la période 2008-2017, au lieu de 28% environ entre 2000 et 2007. Il faut dire que l’objectif de la réforme est de faire de la TVA le pivot de la fiscalité du royaume.

Par Ismail Benbaba
Le 03/05/2018 à 23h29