Impôt: ce que les professionnels du tourisme reprochent au PLF 2020

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Revue de presseKiosque360. Pour les opérateurs, le tourisme est le parent pauvre du Projet de loi de Finances 2020. Les professionnels lancent un appel au gouvernement.

Le 31/10/2019 à 21h29

Les opérateurs touristiques ne sont pas contents. Ils déplorent le fait que le gouvernement, dans l’élaboration du PLF 2020, n’ait pas daigné accorder une once d’attention à leurs doléances en matière d’impôt. Taxation excessive, multiplicité des impôts, iniquité fiscale, insuffisance des avantages fiscaux accordés, forte présence de l’informel et pénalisation de l’investissement, tels sont les principaux maux dont souffre le secteur, souligne La Vie Eco dans sa livraison en kiosque ce vendredi.

«L’autre problème du tourisme est le manque de performance. Malgré la présence d’hôtels de luxe tels que le Royal Mansour, le Four Seasons, la Mamounia, on n’attire plus autant de touristes aisés qu’auparavant. Le Brexit et le mouvement des gilets jaunes ont eu un impact négatif sur le secteur, d’autant plus qu’on pâtit d’une multiplicité d’impôts et d’une surtaxation», explique Abdelali Chaoui, DG de l’hôtel Eden Andalou à Marrakech, cité par le journal.

Les professionnels déplorent notamment le passage du taux de la deuxième tranche de l’impôt sur les sociétés de 17,5% à 20%. «A l’instar de l’industrie, qui voit son IS passer de 31% à 28% et des entreprises installées dans les zones d’accélération industrielle bénéficiant d’un taux spécifique de 15%, nous aurions souhaité être considérés comme secteur productif par son apport en devises», soutient Faouzi Zemrani, vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT).

Les professionnels n’en démordent pas. Ils estiment qu’un secteur tel que le tourisme, pourvoyeur d’emplois et de devises, nécessite un geste de la part du ministère des Finances afin de réduire le poids de la fiscalité. La Vie Eco insiste également sur le fait qu’un allègement fiscal serait une véritable bouffée d’oxygène pour le secteur, qui sort à peine d’une crise qui a poussé les hôtels 4 et 5 étoiles à baisser leurs prix.

Par Ismail Benbaba
Le 31/10/2019 à 21h29