Impayés: Les risques entreprise pèsent toujours sur les banques

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Revue de presseKiosque360. L’industrie, le BTP ou encore les entreprises de communication concentrent la moitié des impayés du système bancaire. A fin mars, le taux de contentialité des entreprises privées atteint 11%. La bonne nouvelle vient des ménages.

Le 06/05/2016 à 00h06

Difficile pour les banques de prêter de l’argent face à la montée du risque d’impayé. Dans son édition du jour, L’Economiste décortique les évolutions récentes des créances en souffrance du secteur. «Les créances en souffrance des entreprises non financières privées ont accéléré de 27% à fin mars à 37 milliards de DH», fait remarquer le quotidien économique. Ce qui équivaut à un taux d'impayé de 11%, constate-t-il. Sur cinq ans, les impayés des entreprises ont doublé, par rapport à un encours des crédits relativement stable.

Il faut dire que le ralentissement de l'activité conduit à l'augmentation des défaillances des entreprises, ce qui pèse sur les portefeuilles des banques. Et ce ne sont pas seulement les TPME, avec un taux de créances en souffrance de 13%, qui menacent l’équilibre bancaire, mais aussi certains grands comptes, Samir par exemple. Le pétrolier, en liquidation judiciaire, est endetté à hauteur 8 milliards de DH auprès du système bancaire. «Ces impayés expliquent pour une grande partie l'augmentation de la sinistralité dans l'industrie. Le poids de ce secteur dans les créances en souffrance a augmenté de 3,2 points en un an à 24,3%, soit 14 milliards de DH à fin 2015», relève le journal.

Outre l’industrie, dans le BTP et le commerce, les impayés se montent respectivement 10,3% et 10% de l'encours global.

Toujours est-il que «les créances en souffrance sont couvertes à plus de 2/3 par des provisions». A cela s’ajoute un renforcement des dispositifs de recouvrement au sein des banques. Résultat: un bond de 68% des reprises de provision, en 2015, des établissements cotés.

S’il augmente chez les entreprises, le taux de créances en souffrance emprunte la trajectoire inverse chez les particuliers. «Le taux des impayés des particuliers et des MRE est demeuré quasi stable sur un an et s'inscrit en recul de 3% par rapport à fin 2015 à 16,3 milliards de DH».

Les créances en souffrance des filiales africaines correspondent, pour leur part, à un taux de risque de 9,2% se chiffrant à 10,5 milliards de DH en 2014.

Par Rachid Al Arbi
Le 06/05/2016 à 00h06