Huile d’olive: une filière qui peine à se développer

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Revue de presseKiosque360. En plus d’une faible présence à l’international, l’huile d’olive est assez peu consommée au Maroc comparativement à d’autres pays méditerranéens. La faute en revient, principalement, aux nombreuses failles technologiques. Le point.

Le 01/07/2015 à 02h24

Très prisée au Maroc, l’huile d’olive peine à percer à l’international. Selon L’Economiste qui traite de la question dans son édition du 1er juillet, le royaume a produit 100.000 tonnes d’huile d’olive au cours des dix dernières années. Si ce produit est très consommé localement -en moyenne 2 kg par habitant-, sa consommation reste assez faible par rapport à celle d’autres pays méditerranéens, notamment la Grèce (23 kg) et l’Italie (12 kg). Enfin, l’huile d’olive marocaine s’exporte aux Etats-Unis à hauteur de 12.000 tonnes seulement, alors que cette région du monde connaît un besoin potentiel de 400.000 tonnes.

L’Amérique du Nord n’est d’ailleurs pas le seul marché à prendre puisqu’il existe également de fortes potentialités au Brésil, au Portugal, en Allemagne, en France ou encore au Canada. Autant de marchés sur lesquels le Maroc est quasi-inexistant. La France, pour ne prendre que cet exemple, importe chaque année près de 900.000 tonnes d’huile d’olive et n’en produit que 6.000. Or, le Maroc n’exporte que 1% de sa production totale vers la France et seulement 2% vers le Canada.

C’est que le Maroc, malgré une certaine croissance entre 2009 et 2011, doit faire face à un important concurrent, à savoir l’Espagne, premier exportateur mondial d’huile d’olive avec 43,5% des parts de marché en 2012. Le voisin du Nord est suivi de l’Italie (28,3%), la Grèce (7,6%) et la Tunisie (6,4%). Parmi les défauts de l’huile d’olive marocaine qui l’empêchent de concurrencer ces pays: la culture et la récolte artisanales, le non respect des normes internationales notamment au niveau gustatif (acidité), mais aussi la problématique de l’informel (pas d’étiquette et beaucoup d'intraçabilité) ou encore la vente en vrac et non conditionnée. La mise à niveau technologique serait donc plus que bienvenue!

Par Sanae El Asrawi
Le 01/07/2015 à 02h24