Grève des commerçants: la CGEM réagit enfin

Les représentants de la CGEM à la chambre des Conseillers.

Les représentants de la CGEM à la chambre des Conseillers. . DR

Revue de presseKiosque360. La CGEM qui a gardé le silence lors de la crise des grèves des commerçants se rattrape par le biais de son groupe parlementaire à la chambre des conseillers. Elle salue la flexibilité des administrations des douanes et impôts et interpelle le gouvernement sur sa position.

Le 17/02/2019 à 20h38

C’est une sortie tonitruante que vient de faire le groupe parlementaire de la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM) à la chambre des Conseillers. Il y dénonce les calculs du PJD et la marche arrière du gouvernement –que le parti de la Lampe dirige- dans le dossier de l’ICE (Identifiant commun des entreprises).

Dans son édition du lundi 18 février, l’Economiste rapporte que le patronat, qui a jusque-là fait profil bas dans le dossier des commerçants, est sorti de sa réserve par le biais de son groupe parlementaire. Abdelilah Hifdi, président du groupe CGEM à la chambre des Conseillers, a été le porte-parole du patronat sur le dossier des dispositions fiscales et douanières applicables au secteur du commerce. «Nous condamnons formellement les barons de l’informel et de la fraude fiscale qui ont manipulé les petits commerçants alors qu’ils ne sont nullement concernés par l’ICE ni la facturation électronique», a déclaré le président du groupe parlementaire.

Pour l’Economiste, le groupe parlementaire de la CGEM a voulu se racheter, car le directeur de la douane et celui des impôts avaient reproché au patronat son silence au moment où les petits commerçants multipliaient les grèves. C’est ce qui a fait dire à Abdelilah Hifdi: «Nous saluons la flexibilité dont l’administration fiscale et la douane ont fait preuve. La grève des commerçants interpelle la responsabilité de tous, gouvernement, administration et organisations d’intermédiation».

Mais la CGEM ne perd pas de vue son combat contre l’informel. Par le biais de Hifdi, elle a rappelé tout l’intérêt de l’ICE qui permet d’instaurer la traçabilité des transactions commerciales et de lutter ainsi contre l’informel et la contrebande. «Les barons de l’informel réalisent des chiffres d’affaires par milliards de DH, ne payant pas d’impôts. D’ailleurs, 2 % des sociétés contribuent à 80% des recettes de l’IS. Ce qui n’est pas normal», assure Hifdi, qui interpelle le gouvernement sur sa position sur cette question. «Doit-on opter pour un choix économique ou électoraliste?».

Par Fayza Senhaji
Le 17/02/2019 à 20h38