Fuite des capitaux : Comment limiter la casse ?

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Revue de presseLa fuite des capitaux fait perdre à l'Afrique d'énormes points de croissance. Le Maroc est concerné à plus d'un titre. Zoom sur le rapport "explosif" de GFI.

Le 29/05/2013 à 22h43, mis à jour le 29/05/2013 à 23h48

Un nouveau rapport économique fait la Une des journaux de ce jeudi 30 mai. "Un rapport explosif" qui porte sur la fuite des capitaux en Afrique, écrit L’Economiste. Avec "30 milliards de dollars perdus chaque année par le continent", le journal parle d’un "frein pour le développement" en évoquant les grandes lignes de ce document présenté mercredi à Marrakech par Global Financal Intergrity (GFI) à la veille de la tenue des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).

"L’Afrique du Nord reste le fief par excellence de la fuite des capitaux", constate Le Soir échos. Selon le quotidien généraliste, "la Libye et l’Algérie détiennent la cote avec respectivement 222,8 et 173,7 millions de dollars" par an. "Les seuls chiffres relatés pour le Maroc portent sur l’année 2005 et avancent un total de 65,9 millions de dollars".

Le Maroc perd plus qu'il ne dépense...

Il faut lire Bayane Al Yaoum pour avoir plus de précision concernant le Maroc. A en croire le journal du PPS, entre 1980 et 2009, le montant des fuites s'élève à 600 milliards de dirhams. Selon Attajdid, le pays arrive ainsi sixième en Afrique en ce qui concerne la fuite des capitaux financiers. Et Al Khabar de noter qu’au total, le continent aurait perdu près de 1,3 trillions de dollars en l’espace de 10 ans, soit quatre fois la dette extérieure du continent africain. De l’avis du quotidien arabophone, cette perte massive est surtout due à l'extraction de pétrole et de minerais, le blanchiment d'argent, à l'évasion fiscale, ainsi qu’à la corruption et la contrebande. Face à ce constat, "la BAD veut en finir avec la fuite des capitaux", annonce Le Soir échos.

Oui mais comment ? En fait, tous ces chiffres mentionnés dans ce rapport soulèvent clairement l'existence de lacunes dans le système juridique et financier permettant la fuite des capitaux. Lorsqu’on sait que le budget annuel de l’Etat ne dépasse pas les 400 milliards de DH, il est clair que les pertes pèsent largement plus lourd dans la balance financière. Une enveloppe dont le pays aurait nettement besoin.

Par Sophia Akhmisse
Le 29/05/2013 à 22h43, mis à jour le 29/05/2013 à 23h48