Introduit par la loi 21-18 sur les sûretés mobilières, le Registre national électronique des sûretés mobilières (RNESM) suscite l’engouement auprès des opérateurs économiques. En effet, l’évolution de cette plateforme conçue pour simplifier le financement des entreprises, notamment des TPME, a été dévoilée à l’occasion d’une session organisée le 6 juillet par le ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, la Banque mondiale, l’IFC, le CRI Marrakech-Safi, et le CNEA, sous la thématique «La réforme du régime et Registre des sûretés mobilières au Maroc».
Ainsi, depuis son lancement en mars 2020, le RNESM obtient des résultats encourageants, marquant un grand pas vers l’inclusion financière, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 7 juillet.
Concrètement, du 20 mars, date de la déclaration de l’état d’urgence, à ce jour, 6.000 comptes-clients (professionnels et établissements financiers) et 6.600 comptes-utilisateurs ont été ouverts sur le RNESM, système unique d’enregistrement des sûretés et mécanisme de garantie des créances relevant du ministre de la Justice. Il s’agit d’utiliser des actifs mobiliers corporels et incorporels comme garantie pour l’obtention d’un financement bancaire. Et, à la date d’aujourd’hui, les opérations effectuées par le biais du RNSEM s’élèvent à 200.000.
Pour Yassine Mseffer, directeur régional du CRI Marrakech- Safi, «le RNSEM est une réforme de taille (…). Nous savons tous qu’en dehors des projets bénéficiant d’une garantie institutionnelle type CCG, l’apport d’une hypothèque pour le reste est essentiel (…). L’entreprise peut apporter désormais comme garantie ses machines, ses voitures ou tout autre bien immobilier».
Pour rappel, le Maroc est l’un des premiers pays d’Afrique du Nord à disposer d’un tel registre.