Fisc: la traque s'étend aux réseaux sociaux et à Internet

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Revue de presseKiosque360. Dans le cadre du renforcement de son dispositif de vérification et de contrôle des contribuables, le fisc vient de s'armer d'un nouvel outil: la traque sur internet.

Le 25/08/2019 à 18h44

Le Fisc se lance dans la traque des mauvais contribuables sur Internet. Depuis quelques jours, la Direction générale des impôts (DGI) s’est dotée d’une nouvelle unité en charge de collecter des données sur les contribuables afin de faire les recoupements nécessaires pour vérifier ses déclarations.

Le sujet fait la Une de l’Economiste dans son édition du lundi 26 août. La publication nous apprend que la DGI vient de nommer son chef de bureau en charge de la recherche sur Internet, un département rattaché au service des recoupements et des vérifications fiscales.

En fait, l’idée du fisc est simple. Auparavant, ses vérifications étaient cantonnées aux supports en papier alors qu’Internet est aujourd’hui une riche source d’information permettant d’évaluer le train de vie du contribuable ainsi que ses dépenses, et pouvoir ainsi effectuer des recoupements plus efficaces avec ses déclarations fiscales.

Selon le journal, avant l’officialisation du lancement de ce nouvel outil de traque, la DGI a effectué plusieurs échanges avec les administrations fiscales espagnole –connue pour être très en avance dans ce domaine-, française et néerlandaise. Citant un expert-comptable, l’Economiste avance que le nouveau dispositif constitue un véritable chamboulement dans la manière avec laquelle le fisc opère ses vérifications.

L’objectif est de tracer les contribuables, et particulièrement ceux qui ne sont pas dans ses radars. Il s’agit, par exemple, des personnes opérant dans la location de biens immobiliers qui ne se déclarent pas en tant que telle. Pour ce faire, le fisc pourra désormais vérifier les annonces faites sur des sites web spécialisés comme Airbnb, Booking et autres…

Les experts et les enseignants-chercheurs qui animent régulièrement des conférences parfois rémunérées à plusieurs dizaines de milliers de dirhams sont un autre exemple de contribuable que veut traquer le fisc sur Internet. Il faudra aussi se méfier des photos postées sur les réseaux sociaux relatives à des voyages dans des pays lointains, où l’on s’affiche avec des objets de luxe tels que des montres ou des voitures… En partageant ce genre de cliché, le contribuable risque de se retrouver sous les projecteurs du fisc.

Par Fayza Senhaji
Le 25/08/2019 à 18h44