Face aux risques accrus du boycott, les professionnels de l’agriculture réagissent

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Revue de presseKiosque360. La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) a appelé à l’union face aux conséquences engendrées par le boycott, lors de sa dernière assemblée générale ordinaire. 200.000 éleveurs de vaches laitières sont menacés de devoir suspendre leur activité.

Le 19/06/2018 à 20h29

Il y a urgence face à la persistance du boycott. Un dossier inévitable qui a été abordé par la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) lors de sa dernière assemblée générale ordinaire, durant laquelle elle a exprimé son soutien total aux éleveurs de la filière laitière, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 20 juin.

Le danger? Les risques de régression rapide et durable menaçant les progrès réalisés dans ce secteur, puisque le groupe laitier visé par le boycott a réduit ses achats auprès des producteurs. Résultat: pas moins de 200.000 éleveurs de vaches laitières, dont 95% possèdent moins de 10 bêtes, sont menacés de devoir suspendre leur activité, alors que des investissements avaient été lancés pour soutenir la filière qui avait, de même, subi une restructuration et une mise à niveau très bénéfiques pour l’ensemble de ses opérateurs. Cet appui avait notamment permis aux petits éleveurs de surmonter les difficultés engendrées par la hausse permanente des coûts de production, souligne le journal.

La Comader, qui estime qu'il est hors de question de rester les bras croisés, appelle à l’union des efforts des différentes parties. Car les petits éleveurs, c’est tout de même une production d’environ 2,55 milliards de litres de lait destiné au marché marocain. Et il est crucial «de protéger les 450.000 emplois directs et indirects créés par cette filière». Il en va, ajoute la Comader, du « développement et (de) la stabilisation du monde rural, ainsi que (de) la lutte contre l’exode rural».

Par Fayçal Ismaili
Le 19/06/2018 à 20h29