Epargne: les comptes sur carnet toujours aussi plébiscités par les Marocains

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Revue de presseKiosque360. La rémunération du compte sur carnet a rompu avec son trend baissier. Entre janvier et juin 2016, les placements rapporteront 1,48% net pour un encours de plus de 138 milliards de DH.

Le 14/01/2016 à 01h46

Les rendements des comptes sur carnet ne sont plus orientés vers la baisse. Dans son édition du jour, L’Economiste relève que «l’un des placements préférés des Marocains rapportera 1,48% net au premier semestre 2016». A fin novembre, le montant de l’épargne placée dans les comptes sur carnet dépasse les 138 milliards de DH. «L’encours a augmenté de 18 milliards de DH en deux ans», soutient le journal. Et c’est la liquidité du compte qui joue en sa faveur. Il peut en effet être ouvert à partir de 10 DH mais les versements, intérêts compris, sont plafonnés à 400.000 DH. Et, comme pour le livret de la Caisse d’épargne nationale, géré par Al-Barid Bank, le compte sur carnet sera aussi rémunéré à 1,48% entre janvier et juin.

Ceci étant, L’Economiste note que «le rendement de ces produits couvre à peine l’inflation». Le journal suggère ainsi de se tourner vers les dépôts à terme (DAT) pour de meilleures rémunérations. Même s’ils sont limités dans le temps (entre 3 et 36 mois), les DAT fixent le minimum de placement à 100.000 DH. De plus, l’épargnant peut disposer d’une avance en cas d’imprévu, mais s’acquitte d’une pénalité (fixée à l’ouverture du compte) en cas de remboursement anticipé. Ceci étant, en dépit de leurs légères baisses depuis en 2015, les rendements des DAT demeurent plus au moins intéressants par rapport au risque. Les placements à 6 mois ont ainsi rapporté, en moyenne, 2,5% après impôt au terme du mois de novembre de l’an dernier. Les DAT sur un 1 an sont payés en moyenne à 2,7%. L’Economiste fait savoir qu’une carotte fiscale est accordée aux étrangers résidents et aux MRE. «La plus-value réalisée est soumise à un impôt de 10% contre 30% pour les Marocains».

Les bons de caisse ont eux aussi connu un regain de vie, notamment dans un contexte où les entreprises restent frileuses pour investir. «En deux ans, l’encours des bons de caisse a augmenté de 22 milliards de DH pour s’établir à 169 milliards de DH à fin novembre», observe le quotidien économique. Pour les investisseurs les plus téméraires, les actions cotées restent idéales. «Le rendement sera fonction du niveau de risque. Plus le risque est élevé, plus le rendement suivra».

La Bourse continue donc, en dépit de sa morosité, à offrir quelques opportunités sur le court terme. Il est toutefois recommandé d’investir dans les OPCVM, plus aguerris au fonctionnement du marché. D’autant plus que l’offre des sociétés de gestion s’est diversifiée, compte tenu de la situation difficile de la Bourse. Elles disposent aujourd’hui de classes d’actifs au pétrole ou encore à l’or. «En outre, certains fonds garantissent le capital investi et un niveau de rendement».

Par Rachid Al Arbi
Le 14/01/2016 à 01h46