Du papier à partir des déchets des mines et des phosphates

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc a la capacité de produire 50 millions de tonnes de papier. Il peut devenir en quelques années, soit en une ou deux décennies, l'un des producteurs leaders du monde dans l’industrie du papier.

Le 08/10/2019 à 20h51

Produire du papier à partir des déchets des mines et des phosphates: c’est l’idée développée par l’industriel belge et l’initiateur du concept de l’économie bleue Gunter Pauli, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 9 octobre.

Un concept qui ne date pas d’aujourd’hui mais qui a eu un écho en raison de sa portée environnementale et des économies qu’il pourrait générer.

Selon le quotidien, le Maroc gagnerait à exploiter les déchets des mines pour en faire du papier, ce qui lui permettrait de devenir un leader mondial en la matière.

«Le Maroc a la capacité de produire 50 millions de tonnes de papier. Il peut devenir en quelques années, à raison d’une ou deux décennies, un des producteurs leaders du monde dans l’industrie du papier. Ce qui permettrait au pays de créer 50.000 à 100.000 emplois. On parle également de 10 à 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires», confie l’expert.

Il ajoute que le concept de base est en cours de test par le Groupe OCP, «plus que partant pour sa concrétisation».

«Vous savez que, pour obtenir du papier aujourd’hui, il faut faire pousser des arbres. Du point de vue scientifique, on a sans cesse cherché, depuis toujours, la meilleure façon d'accélérer la croissance des arbres avec la manipulation génétique ou encore avec des procédés chimiques. De plus, tout le processus de production du papier nécessite de grandes quantités d’eau. Si l’on regarde ce qui se fait dans le monde, on va arriver au fait qu’il y a très peu de pays qui ont la capacité d’avoir et de l’eau en abondance et des arbres qui poussent en grand nombre», explique l'expert.

Mais de souligner que, contrairement à ce qu’on disait il y a quelques années, le secteur du papier connaît une véritable reprise sachant que, «dans le monde, la demande de papier est de plus en plus importante: le marché mondial passera de 400 millions de tonnes à 500 millions de tonnes. Le problème, c’est que nous n’avons pas assez de terrains disponibles pour faire pousser autant d’arbres et répondre à la demande. Pire, l’eau se raréfie et nous devons protéger cette ressource», poursuit-il.

Par Fayçal Ismaili
Le 08/10/2019 à 20h51