Dispositifs médicaux: le monopole des pharmaciens vacille

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Les pharmaciens détiennent l’exclusivité légale sur les produits stériles. Or, aujourd’hui, les distributeurs des dispositifs médicaux entrent en jeu. Ce qui promet «une belle empoignade».

Le 07/10/2019 à 21h55

Le monopole de la vente aux particuliers des dispositifs médicaux stériles octroyé, par l’article 30 de la loi 17-04, aux pharmacies d’officines, serait-il en passe de tomber? C’est en tout cas ce que croit savoir L’Economiste dans son édition du jour. Le journal s'attend à «une belle empoignade, doublée d’un imbroglio juridique qui impliquerait les pharmaciens d’officine et les distributeurs des dispositifs médicaux». Le journal précise que la Direction du médicament et de la pharmacie, via la commission nationale de la pharmacopée, planche sur l’application de cet article en vue d’arrêter la liste de ces produits. Le quotidien parle de 1.935 dispositifs stériles qui ne peuvent être vendus qu’en pharmacie et seulement aux particuliers. Il donne l’exemple de l’autoclave, un dispositif non stérile qui permet de stériliser le matériel médical qui a été intégré dans la liste, comme des centaines d’autres références. 

Le journal rappelle qu’au Maroc, plus de 40.000 dispositifs médicaux sont enregistrés avec une gamme qui va du pansement au pacemaker, en passant par les lentilles de contact, les prothèses de genoux, de hanches… L’objectif aujourd’hui est donc de définir ceux dont la vente doit être exclusivement réservée aux pharmaciens. Or, «ce principe même d’une liste qui n’est pas prévue par la loi» est refusé par les pharmaciens qui avancent que tous les dispositifs médicaux sont enregistrés auprès du ministère, avec leur classe précise au moment de leur importation. 

L’Economiste évoque un autre grief des pharmaciens. Il s’agit de la composition de la Commission nationale de la pharmacopée qui n’a pas été constituée conformément au décret 2.12.358. «Les personnes qui devaient être nommées par le chef du gouvernement ne l’ont jamais été. De plus, la personne qui est censée représenter les pharmaciens n’a plus la qualité, du fait que son mandat est arrivé à échéance en août dernier. Sans oublier que la personne qui a été présentée lors de la dernière réunion comme observateur est un intrus, puisque le décret ne prévoit pas ce statut», relève le quotidien.

Par Rachid Al Arbi
Le 07/10/2019 à 21h55