Délais de paiement: le secteur public donne l’exemple

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Revue de presseKiosque360. Après de nombreux efforts, le secteur public se pose désormais comme une référence au Maroc. Aujourd’hui, le délai de paiement de l’administration est actuellement de 39 jours contre 146 jours en 2016.

Le 03/10/2019 à 21h46

En matière de respect des délais de paiement, c’est bien le secteur public qui est en tête de peloton au Maroc. C’est ce que rapporte La Vie Eco dans sa livraison en kiosque, ajoutant qu’il aura néanmoins fallu un discours du souverain suivi d’actions fermes de l’argentier du royaume que le public se décide à donner l’exemple en la matière.

Les efforts déployés depuis 2018 ont donné des résultats probants tant pour l’administration centrale que pour les collectivités territoriales et les EEP, soutient l’hebdomadaire, qui indique, en exclusivité, que les 82 établissements publics qui font le gros de la commande règlent aujourd’hui leurs fournisseurs à 55,9 jours en moyenne.

Notons qu’en décembre 2018, ce délai pour les EEP était de 64,4 jours. «Les données qui nous parviennent confirment l’amélioration significative du comportement de paiement des entreprises publiques», assure Abderrahmane Semmar, le patron de la Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP).

Pour ce qui est de l’Administration centrale et des collectivités territoriales, les résultats sont encore plus probants, apprend-on. Selon la Trésorerie Générale du Royaume, plusieurs prestataires sont même payés à moins de 25 jours. Il faut savoir qu’en moyenne, le délai de paiement de l’administration est actuellement de 39 jours (contre 146 jours en 2016) tandis que les prestataires des collectivités locales se font payer à 44 jours (contre 142 en 2016).

Toutefois, notons que certains ministères dépassent les délais légaux de 60 jours pour certains marchés. «Nous ressentons une avancée chez les ministères et les collectivités», avance Hammad Kassal, ancien président de la commission des délais de paiement de la CGEM, cité par le journal.

Aujourd’hui, ce sont surtout les dettes inter-entreprises qui pèsent, et qui compliquent la vie aux entreprises. Selon Inforisk, les délais dans le privé dépassent 6,5 mois en moyenne et le crédit fournisseur atteint 390 milliards de DH, soit plus que le crédit bancaire octroyé aux entreprises du privé. «L’économie restera bloquée tant que cette problématique n’est pas réglée», estime Hammad Kassal.

Par Ismail Benbaba
Le 03/10/2019 à 21h46