Délai de paiement: Une aubaine pour le factoring

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Revue de presseKiosque360. En 2014, la production du secteur de financement par affacturage a augmenté de 40% au sein des filiales spécialisées. Il a même doublé au sein de certaines banques. Les détails sur un succès à relativiser.

Le 17/04/2015 à 06h06

Voila une problématique qui fait des heureux, pourtant. Le délai de paiement, véritable plaie pour les entrepreneurs et leurs comptables, toujours en constante augmentation, font en revanche les belles heures du factoring. C’est du moins ce que nous apprend La Vie Eco, dans son édition du 17 avril. En effet, les tensions qui pèsent sur le poste client sont une aubaine pour le recouvrement et le financement des créances. Les chiffres l’attestent. Ainsi, Maroc Factoring, filiale de BMCE Bank et Attijari Factoring, filiale d’Attijariwafa bank, enregistrent une hausse à deux chiffres dans tous leurs secteurs d’activité. 31,1 milliards de DH de créances en 2014, soit 40% de plus qu’en 2013. En revanche, le crédit à la consommation baisse tandis que le crédit-bail est en stagnation. L’encours détenu par les deux sociétés augmente de 25%, à 5,7 milliards de DH.

Si les autres établissements ne communiquent pas sur leurs chiffres, il faut savoir que la Banque Populaire, BMCI, la Société générale ou Crédit du Maroc brassent aussi de l’affacturage. Selon les échos du marché, la BP serait parvenue à drainer un volume de 17 milliards de DH de créances, soit le double du montant enregistré en 2013 ; la BMCI, 5 milliards de DH et la Société générale, 1 milliard. Et tout cela représente 54 milliards de DH. Pour les opérateurs du factoring, l’année 2014 a donc été couronnée de succès. Dommage, cependant, pour les entreprises et leurs trésoreries, dont 80% sollicitent désormais le financement par avance, une ligne de crédit plus souple que le crédit bancaire. Un succès à relativiser puisque les filiales spécialisées dans le factoring et les départements dédiés n’apportent que l’équivalent de 3 à 5% des créances à court terme sur la clientèle brassée par les banques.

Par Sanae El Asrawi
Le 17/04/2015 à 06h06