Croissance: la machine est grippée

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Revue de presseKiosque360. La morosité de la conjoncture économique se traduit en cette fin d’année par une décélération de la croissance du PIB à 3,3%, contre 4,1% en 2017. Plusieurs autres indicateurs sont dans le rouge. Et 2019 ne promet pas non plus une reprise digne du nom.

Le 18/12/2018 à 22h00

L’année se terminera sans grand éclat, nous apprend L’Economiste dans sa publication de ce mercredi 19 décembre. Le journal, qui revient sur la dernière réunion de l’année du conseil de Bank Al-Maghrib, rapporte que la banque centrale a décidé de maintenir son taux directeur à 2,25% ainsi que ses prévisions de croissance pour 2018.

On note que la croissance n’est pas au rendez-vous comparativement à l’année dernière, 3,3% contre 4,1% en 2017 en effet. Pour le quotidien, le coup d’accélérateur espéré après le déblocage des crédits TVA et l’accélération des paiements de marchés publics n’a pas eu lieu.

Globalement, la valeur ajoutée agricole croîtrait de 4,6% cette année contre 15,4% l’année passée, et le rythme des activités non agricoles enregistrera une faible hausse de 0,4 point pour passer de 2,7% à 3,1% à fin 2018. Et 2019 ne devrait pas non plus changer grand-chose à la situation.

Pour L’Economiste, cette situation montre bien l’urgence d'un changement de modèle économique. Côté inflation, la banque centrale indique qu’elle serait à 1% en 2019 et 1,2% en 2020. De même, les prévisions en ce qui concerne le déficit budgétaire sont maintenues, soit 3,7% du PIB à condition que les dons des pays du Golfe se matérialisent, remarque le quotidien.

Autre chose, les comptes extérieurs seraient aussi impactés par les entrées des dons des pays du CCG (4,8 milliards de dirhams en 2018 et à 2 milliards de dirhams en 2019). Côté exportations, force est de noter que ces dernières maintiendraient une bonne dynamique, tirée par les ventes du secteur automobile et du repli attendu de la facture énergétique.

Le journal souligne aussi que pour faire face à d’éventuels chocs externes et dans le but d’améliorer le coût des emprunts sur le marché financier international, le Maroc a contracté une nouvelle ligne de précaution et de liquidité de 2,97 milliards de dollars sur 2 ans auprès du FMI.

Par Ismail Benbaba
Le 18/12/2018 à 22h00