Crédits conso: les sociétés de financement accusent le coup

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Revue de presseKiosque360. Les prêts personnels poursuivent leur baisse de forme chez les sociétés de financement. Ces dernières doivent faire face à une farouche concurrence de la part des banques devenues très agressives sur ce segment.

Le 23/05/2017 à 00h19

Le crédit conso a le moral en berne depuis quelque temps. Selon derniers chiffres dévoilés par l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), la baisse de régime sur le crédit conso se poursuit. Aujourd’hui le Maroc, qui revient sur le sujet dans son édition de ce mardi 23 mai, affirme que les sociétés de financement ont réussi à capter 1,3 milliard de dirhams sur les trois premiers mois de l’année en cours, ce qui représente 66 millions de DH de moins qu’à la même période en 2016. Il s’agit donc d’une baisse de 5%.

Selon les statistiques, les nouveaux prêts sont moins consistants en volume et en valeur par rapport à 2016. Le journal souligne que cela fait maintenant quelques années que les sociétés de financement pâtissent de cette baisse de forme au niveau du segment crédit conso, rappelant que l’hémorragie a commencé en 2012.

Le quotidien fait remarquer que cette situation ne découle pas d’une baisse de la demande, puisque les Marocains ont continué à solliciter toujours plus de crédits à la consommation, avec un taux de croissance annuel moyen situé entre 4% et 5%. Aujourd’hui le Maroc indique que le calvaire des sociétés de financement s’explique par l’intérêt qu’accordent désormais les banques de la place aux crédits personnels, alors qu’historiquement ce n’était pas le cas.

Ainsi, la donne a-t-elle considérablement changé depuis, puisque d’après l’APSF, les banques n’ont pas cessé de se renforcer sur ce segment lors de ces 5 dernières années, opposant une concurrence farouche aux sociétés de financement. Le journal fait remarquer que les banques possèdent plusieurs avantages sur ce terrain.

Elles disposent d’un réseau assez étendu sur l’ensemble du territoire national, accèdent nécessairement à des capitaux meilleur marché du fait qu’elles se servent directement sur le marché primaire, alors que les sociétés de financement se refinancent auprès de leurs banques mères à un coût plus élevé. Tous ces avantages ont induit des conditions tarifaires réduites pour la clientèle des banques. 

Par Ismail Benbaba
Le 23/05/2017 à 00h19