Crédit du Maroc: les risques SAMIR et Alliances couverts

Baldomero Valverde, président du Directoire du Crédit du Maroc.

Baldomero Valverde, président du Directoire du Crédit du Maroc. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Crédit du Maroc n’est pas prêt de faire une entorse à sa politique de provisionnement, bien au contraire. Le management de la banque préfère une baisse des résultats maintenant pour plus de sérénité à l’avenir

Le 30/11/2015 à 09h40

Dans un entretien accordé à “L’Economiste”, Baldomero Valverde, président du Directoire du Crédit du Maroc revient sur la baisse des résultats, l’exposition de la banque aux risques, ainsi que sur le plan d’entreprise.

Sur la baisse des résultats, le président assure que la part de marché de la banque augmente depuis le début de l'année, «signe que nous progressons plus vite que le système bancaire sur les emplois et les ressources». Ceci étant, «le Crédit du Maroc a toujours privilégié et continuera à privilégier la prudence. C'est ainsi que nous avons sensiblement augmenté nos provisions, non pas que nous soyons plus exposés que d'autres, mais je préfère enregistrer une baisse du résultat cette année pour envisager l'avenir avec sérénité et confiance, ce qui est le cas. Nous privilégions toujours l'avenir et le long terme au court terme».

Sur l’exposition de la banque sur les dossiers SAMIR et Alliances, le top management ne donne pas de chiffres mais assure que sur SAMIR, l’exposition de la banque «est très faible et entièrement couverte». Il concède que sur Alliances, «nous sommes un peu plus exposés, dans des proportions tout à fait acceptables pour la banque, et nous avons provisionné significativement».

Concernant les réalisations du plan d’entreprise, Baldomero Valverde souligne que la banque a entamé «une profonde mutation de notre organisation commerciale de l’ensemble du réseau de distribution en donnant davantage d’autonomie, de poids et de ressources pour l’ensemble des régions et des agences». Cette stratégie apporte ses fruits, «depuis le début de l’année, nous gagnons des parts de marché. Par exemple sur notre activité crédit, nous progressons de 0,3 point».

Par ailleurs, une stratégie de recentrage sur certains des marchés stratégiques de la banque a été lancée avec une attention particulière sur les marchés de l'habitat, du crédit à la consommation, de l’entreprise et de l'agriculture et l’agroalimentaire. «Le marché des jeunes est aussi un segment que nous développons».

Le président entend, au final, atteindre une part de marché de 7,5% au terme de son plan d’entreprise Cap 2018.

Par Rachid Al Arbi
Le 30/11/2015 à 09h40