Crédit auto: l’encours franchit la barre des 10 milliards de dirhams

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Revue de presseKiosque360. La production du crédit automobile ne cesse de progresser. Elle augmente de 8% à 10 milliards de dirhams en 2017. Cela suscite des convoitises, d’autant que les perspectives pour le secteur sont prometteuses.

Le 17/04/2018 à 10h04

Le crédit automobile a le vent en poupe. Il représente 2/3 de la production des sociétés spécialisées. C’est ce que rapporte L’Economiste dans son édition de ce mardi 17 avril. Le journal affirme que l’encours a atteint 10 milliards de dirhams en 2017 en progression de 8%.

Les sociétés de financement se livrent dans ce contexte à une lutte acharnée pour attirer les clients. Le Salon de l’automobile qui se tient jusqu’au 22 avril (dont la caméra de le360 a fait échos des moments forts) est une occasion rêvée pour elles, d’autant plus que, comme le soutient le quotidien, les immatriculations de véhicules neufs ont augmenté de 28% en deux ans à peine. Dans cette bataille au volume, sont venues s’ajouter les banques participatives dont les produits commencent plus qu’à susciter l’intérêt.

Ceci dit cette dynamique ne profite par à tous les établissements de la même manière en particulier pour les sociétés de financement cotées. «Le produit net bancaire des trois opérateurs a reculé de 3,5% en 2017 à 1 milliard de dirhams», relève le quotidien qui incombe à Eqdom l'évolution négative du chiffre d'affaires annuel. Les deux autres acteurs cotés Salafin et Taslif qui vont fusionner d’ici la fin d’année se portent mieux. «Salafin a publié un bénéfice stable alors qu'il a légèrement baissé pour Taslif». Ne parlons pas d’Axa Crédit qui s’est retirée de la Bourse pour mener sa restructuration elle qui affiche des pertes de 189 millions de dirhams.

En dépit de cette guerre au volume, les perspectives pour le crédit à la consommation restent importantes dépendamment de la croissance économique dynamique et inclusive puisqu’elle induit l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages et le renforcement de la classe moyenne. Le tout permettra de stimuler la consommation sachant que le taux d'équipement en automobile des ménages est inférieur à 40%, loin de la moyenne dans les pays émergents et développés. D’où, le potentiel pour les sociétés de financement.

L’Economiste remarque à juste titre que l’agrandissement du parc automobile, les prix des voitures restent assez élevés en dépit des promotions récurrentes durant l'année. Cela se traduit par une hausse à 16 ans de l’âge moyen du parc automobile en circulation. «Cela s'explique en partie par le poids du marché de l'occasion».

Par Rachid Al Arbi
Le 17/04/2018 à 10h04