Coronavirus: les hôteliers d’Agadir évaluent leurs pertes

La plage d'Agadir.

La plage d'Agadir. . DR

Revue de presseKiosque360. L’AIH compte plus de 11.000 nuitées parties en fumée, ce qui correspond à une perte de 12 millions de dirhams pour les hôteliers de la ville.

Le 22/03/2020 à 21h03

Les nuitées annulées au niveau de la destination Agadir ont dépassé les 11.000 pour les mois de mars et avril, ce qui correspond à une perte de 12 millions de dirhams de chiffre d’affaires. L’Association de l’industrie hôtelière d’Agadir (AIH) a tenu dernièrement une réunion de crise avec ses membres pour dresser un premier bilan des conséquences considérables de l’épidémie Covid-19 sur le secteur touristique à Agadir, surtout après la fermeture provisoire de plusieurs établissements hôteliers, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 23 mars.

Lors de cette réunion, les membres de l’AIH ont proposé un certain nombre de mesures d’accompagnement à présenter au gouvernement, pour préserver les emplois aujourd’hui menacés et éviter les faillites inexorables dans ces cas de figure. Les propositions concernent, pour le moment, les quatre prochains mois. Pour faire face à cette crise sans précédent, l’AIH préconise de mettre les salariés en chômage technique au taux de 50% au lieu de 70%, de différer tous les paiements d’impôts, taxes, charges sociales et impôts locaux, et de sursoir aux paiements des échéances de crédits bancaires, sans intérêts supplémentaires.

Selon l’AID, «il est urgent d’accorder des subventions au secteur pour faire face à cette crise profonde et aux pertes occasionnées, ainsi que des exonérations de charges sociales pour les départs à la retraite anticipés, de revoir pour le secteur hôtelier la facture énergétique (ONEE, RAMSA, ...) qui supporte des taux domestiques et non des taux industriels, et d'accompagner la mise en place d’assurances en prévention des défaillances des TO». Par ailleurs, les professionnels gadiris restent optimistes quant à une reprise dès juillet prochain et demandent à ce que «l’ONMT prépare dès à présent des campagnes de communication et de promotion envers le marché national et nos marchés émetteurs internationaux, ainsi que le soutien par des subventions des compagnies aériennes lors de la reprise qui risque d’être lente et difficile dans les premiers temps».

Selon l’AIH, «si le Maroc arrive à maîtriser la propagation du virus, les professionnels préconisent de le communiquer dès la reprise et de promouvoir un pays sûr et à faibles risques. De leur côté, les professionnels vont d’ores et déjà préparer des offres promotionnelles et booster leur marketing afin d’accompagner et de réussir la reprise prochaine».

Par Fayçal Ismaili
Le 22/03/2020 à 21h03