Contribution sociale de solidarité: l’UMT dit non et réclame un impôt sur la fortune au Maroc

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Réagissant à la nouvelle contribution sociale de solidarité, proposée dans le projet de loi de finances 2021, l’Union marocaine du travail (UMT) dénonce une mesure «injuste» et appelle le gouvernement à instaurer un impôt sur la fortune.

Le 23/10/2020 à 15h45

Dans son projet de loi de finances 2021, le gouvernement propose un nouvel impôt, intitulé «Contribution sociale de solidarité». Ainsi, les personnes physiques dont les revenus nets annuels dépassent 120.000 dirhams devraient contribuer à hauteur de 1,5% (prélèvement à la source).

Pour l’UMT, ce nouvel impôt est «une réduction non déclarée» des salaires. Dans un communiqué, la centrale syndicale estime qu’il s’agit là d’une «mesure injuste qui ne prend pas en considération la contribution des employés des secteurs public et privé qui drainent 73% des recettes fiscales au titre de l’Impôt sur le revenu par voie de retenue à la source». Cela, ajoute l’UMT, «alors que les revenus issus des activités foncières agricoles et professions libérales sont soumis à une déclaration spontanée et souple, sans compter les avantages fiscaux qui leur sont accordés».

Aux yeux de l’UMT, la nouvelle mesure risque de détériorer davantage le pouvoir d’achat de la classe moyenne, sous l’effet de la pression fiscale et du renchérissement des denrées alimentaires et des services de base, en plus des frais de scolarité, de santé, et des crédits bancaires (immobilier, consommation).

Par ailleurs, la centrale syndicale appelle le gouvernement à instaurer l’impôt sur la fortune, tout en activant les recommandations des assises de la fiscalité, organisées en 2019, notamment en ce qui concerne l’élargissement de l’assiette et la révision des tranches d’imposition des revenus, de façon à alléger la pression sur la classe des travailleurs.

Par Wadie El Mouden
Le 23/10/2020 à 15h45