Comment le Maroc peut se positionner sur le marché mondial du Halal

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Revue de presseKiosque360. Gratuité de la certification, diversification de l’offre, appui pour de nouveaux débouchés… Des spécialistes dévoilent une batterie de recommandations pour un meilleur positionnement du Maroc sur le marché du Halal.

Le 22/11/2020 à 20h06

Le marché mondial du Halal devrait enregistrer une croissance très importante à l’horizon 2026. Face à cette évolution, le Maroc doit pouvoir renforcer sa position dans cet écosystème. Tel est le constat dressé par l’Association marocaine des exportateurs (Asmex), lors d’un webinaire organisé la semaine dernière. 

D’après La Vie Éco, les produits Halal représentent un commerce mondial qui croît annuellement de 4% et devrait atteindre 3,8 billions en 2022. Cependant, ce marché porteur est aujourd’hui dominé par des pays non-musulmans, en Europe, aux Etats-Unis, au Brésil et au Canada. Le made in Maroc Halal, lui, est encore minime par rapport à la concurrence mondiale et à la taille de cet écosystème. 

En effet, le Maroc compte actuellement 150 entreprises certifiées en la matière. Au total, on retrouve pas moins de 500 références de produits labellisés Halal. L’hebdomadaire rappelle, à ce propos, que le Royaume a mis en place un label Halal marocain. En d’autres termes, il s’agit d’une norme marocaine conforme aux règles islamiques sur les aliments et produits cosmétiques Halal. Ce label a d’ailleurs été certifié par l’Institut marocain de normalisation (Imanor). 

L’Asmex a, pour sa part, lancé un club Halal en 2015. Des efforts restés vains, face à la marge de progression marocaine. 

Perspectives d’évolution Pour l’Asmex, le constat est sans appel: pour aller de l’avant, il est nécessaire de se doter d’une stratégie qui implique tous les intervenants susceptibles d'être concernés par ce marché. Et ce ne sont pas les atouts qui manquent au Maroc pour renforcer son positionnement sur ce marché du Halal. Lors du webinaire, les intervenants ont ainsi insisté sur la géographie du Royaume, sa logistique et la diversification de son offre. 

Pour autant, il est indispensable, recommandent-ils, d’apporter de l’aide à l’entreprise pour intégrer la filière. De l’avis des spécialistes, le coût de la certification est, à titre d’exemple, l’un des freins pour plusieurs TPE et PME. D’où l’appel à la gratuité et aux appuis de l’Etat. 

L’élargissement de la gamme des produits Halal permettrait également le développement de l’activité. Idem pour un accompagnement des entreprises afin d’accéder à de nouveaux débouchés commerciaux. En effet, la pénétration des marchés demande l'adaptation des produits labellisés Halal du Maroc aux exigences réglementaires des marchés extérieurs et aux besoins des marchés ciblés. 

A noter que l’offre Maroc est composée actuellement d’une large gamme de produits agroalimentaires très demandés en Afrique de l’Est, en Indonésie et en Malaisie. Le textile, le cuir, les hôtels, les restaurants, les produits bancaires et d’assurance pourraient également être certifiés Halal. 

Par Khalil Rachdi
Le 22/11/2020 à 20h06