CNSS: à quand une réforme pour sauver le régime?

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Revue de presseKiosque360. 72% des pensionnés CNSS perçoivent moins de 2.000 dirhams par mois, alors que le coût de la vie augmente. Un niveau jugé faible et qui enfonce davantage les pensionnés dans la précarité. Une réforme s’impose.

Le 30/07/2019 à 20h47

Le régime de retraite de la CNSS s’apprête à entrer en zone de turbulence, indique L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi, ajoutant que son premier déficit est attendu dans 5 ans et l’épuisement de ses réserves en 2039, si aucune réforme n’est entreprise. Le diagnostic est établi mais, jusqu’à présent, aucune décision politique n’a été prise. Pour le moment, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale poursuit la distribution de pensions dont le niveau est jugé faible, fait remarquer le journal.

Il faut savoir qu’en 2018, la pension moyenne s’est établie à 1.961 dirhams, bien moins que le smig (2.700 dirhams). Selon L’Economiste, cette situation est attribuée aux bas niveaux de contribution individuelle, à l’absence de revalorisation des pensions et de revalorisation du plafond des cotisations, lequel est fixé à 6.000 dirhams.

Le quotidien indique également qu’à fin décembre 2018, la caisse comptait 568.829 pensionnés, soit une progression de 4,6% par rapport à l’année dernière. On apprend que l’âge effectif moyen de départ à la retraite était de 61,2 ans en 2018 et que 72% des pensionnés CNSS perçoivent moins de 2.000 dirhams par mois et 15% entre 3.000 et 4.200 dirhams. Dans le régime CNSS, les conditions d’ouverture des droits sont favorables, estime le journal, expliquant que le taux de pension est de 50%, après 10,4 ans de carrière et un taux plein est accordé après 24,4 ans de carrière.

Rappelons que la caisse a finalisé une étude d’impact de l’augmentation de la pension. L’Economiste indique que trois scénarios ont été analysés. Il s’agit d’une revalorisation de 5%, d’une hausse de 5% sans que le minimum ne soit inférieur à 100 dirhams et une augmentation forfaitaire de 100 dirhams. Notons que ces trois scénarios engendreraient des déficits financiers dès 2021, et non en 2024.

Par Ismail Benbaba
Le 30/07/2019 à 20h47