Céréales: la campagne agricole définitivement sauvée

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Revue de presseL’objectif des 80 millions de quintaux à récolter va être atteint voire dépassé. Les pluies du mois d’avril ont été salvatrices. Aujourd’hui, les perspectives sont bonnes pour toutes les cultures.

Le 19/04/2018 à 23h26

On est aujourd’hui quasiment certains que la campagne agricole va être bonne, en particulier celle des céréales. C’est en partie ce qui ressort de l’analyse que fait L’Economiste dans sa livraison du jour. Le journal pense ainsi que la prévision de la récolte annoncée de 80 millions de quintaux pourrait être atteinte, voire même dépassée, «à condition que les chiffres relatifs aux superficies semées s’avèrent exacts», rétorque L’Economiste.

Il faut dire que les fortes précipitations ont été bénéfiques. Résultat: la situation hydrique est satisfaisante puisqu’au 16 avril, le cumul pluviométrique moyen a atteint 367,7 mm, en hausse de 16% par rapport à la normale (316,7 mm). La réserve des barrages à usage agricole s’est aussi sensiblement améliorée pour atteindre 8,9 milliards de m3. «En moyenne, le taux de remplissage de l’ensemble des barrages se situe à 67% contre 54% pour la campagne précédente à la même date», annonce le quotidien. Partant, l’ensemble du secteur agricole, que ce soit au niveau de la production végétale qu’animale, en profite.

Côté moisson, la réalisation de 4,6 millions d’hectares semés en céréales serait considérée comme une bonne moisson, qui influera positivement sur l’élevage et in fine sur la croissance économique, puisque «les céréales et le cheptel représentent la moitié du PIB agricole». La situation serait également favorable pour les cultures de printemps en cours d’installation. «Environ 200.000 ha ont déjà été semés en légumineuses comme le pois chiche, le maïs grain, le haricot blanc et les cultures oléagineuses», affirme le quotidien. Il faut dire qu’en dépit du retard des pluies, les agriculteurs se sont fortement investis, avec pas moins de 4,9 millions d’hectares travaillés. Les semailles ont porté sur 4,6 millions d’hectares, dont 10% dans les périmètres irrigués sachant que les céréales s’accaparent traditionnellement l’essentiel des superficies (88%) alors que le reste est réparti entre les fourrages (8%) et les légumineuses (4%).

Les cultures sucrières sont aussi proches de leurs objectifs avec à la clé 95% des semis en mono-germes pour la betterave à sucre. Les cultures arboricoles et particulièrement les rosacées ne seront pas en reste puisqu’en 2018, il est prévu que le Maroc enregistre le premier record des exportations d’agrumes (700.000 tonnes prévues) depuis 22 ans.

Par Rachid Al Arbi
Le 19/04/2018 à 23h26