Centres de visite technique: échec de l’appel à concurrence?

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Revue de presseKiosque360. On ne se bouscule pas aux portes du ministère de l’Equipement et du transport pour répondre à l’appel à concurrence destiné à l’ouverture de nouveaux centres de visite technique. Seules 74 des 192 localités ciblées ont réellement fait l’objet d’un dépôt de dossier.

Le 09/08/2016 à 00h54

C’est ce mardi 9 août que le ministère de l’Equipement et du transport devrait rendre publics les résultats des dossiers administratifs des postulants au controversé appel à concurrence pour l’ouverture de nouveaux centres de visite technique des véhicules.

C’est ce que rapporte, dans son édition du jour, L'Economiste qui rappelle que ce marché suscite un tollé dans la profession à tel point que cette dernière a saisi le chef du gouvernement, sans pour autant avoir de réponse.

Le quotidien annonce que le ministère de tutelle devrait prendre au moins un mois avant de donner les résultats des offres techniques des candidats, un processus au terme duquel les noms des «heureux élus» devraient être connus.

En principe, ce sont 192 nouveaux centres techniques qui devraient venir s’ajouter aux 391 existants, suite à cet appel à concurrence. Cependant, selon les informations de L’Économiste, la tutelle aurait reçu 249 dossiers ne couvrant cependant que 74 des 192 zones ciblées. 118 municipalités que le ministère souhaitait doter de centres techniques propres n’ont donc attiré aucun candidat. Celles-ci ne disposeraient pas, selon le directeur d’un centre de visite technique cité par L’Économiste, des atouts nécessaires pour que le centre technique soit rentable.

De même, on peut pas dire qu’il y aura une grande concurrence entre les candidats vu que seules 43 localités ont reçu des offres de la part d’au moins deux candidats, tandis que les 31 autres localités n’ont fait l’objet que d’un unique dossier déposé.Les informations révélées aujourd’hui par L’Économiste soulèvent bien des questions sur cet appel à concurrence. Peut-on d’ores et déjà le considérer comme un échec, vu que moins de la moitié des localités ciblées ont réellement intéressé des opérateurs? Ne faudrait-il pas revoir les termes de l’appel à concurrence de manière à ce qu’un candidat ayant postulé dans une région rentable soit tenu d’ouvrir un centre dans une localité qui l'est moins? Il faudra certainement attendre la fin du processus d’examen des dossiers pour avoir un début de réponse à ces questions.

Par Fayza Senhaji
Le 09/08/2016 à 00h54